Le 14 juin à Lyon, le préfet de Région, le président du conseil régional Rhône-Alpes et le président de la Chambre de commerce et d’industrie régionale (CCIR) Rhône-Alpes signaient officiellement la « Charte de partenariat stratégique pour l’accompagnement à l’export des entreprises ». Une étape jugée essentielle.
La présence du Secrétaire d’État au commerce extérieur, Pierre Lellouche, à cette signature en soulignait le caractère exemplaire. « Cette charte est portée par la Stratégie régionale de développement économique et de l’innovation (SRDEI). Nous avions pris l’engagement de la faire à l’occasion de la dernière Quinzaine de l’International », rappelle Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional, soulignant que ce pack régional à l’export avait déjà bien fonctionné au sein du pavillon Rhône-Alpes de l’Exposition universelle à Shanghai. Par cette charte, l’État, la Région et les chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT) s’engagent pour de meilleures coordination et lisibilité des actions d’aide à l’export des entreprises régionales. Le mille-feuille trop touffu des offres d’accompagnement, des d’actions d’aide à l’export trop souvent redondantes : tout cela devrait être balayé.
Objectif maintes fois désigné mais, cette fois, il ne s’agit plus de « bonnes paroles », mais d’engagements écrits. Parmi les sept points détaillés par la charte, il est dit que « la CCIR, avec son réseau de CCIT, constitue le contact de proximité pour les PME dans leurs démarches export ».
Les CCIT et leur programme « nouveaux exportateurs » sont désignées pour la cible PME. Entreprise Rhône-Alpes International (Erai – outil de soutien à l’internationalisation des entreprises de la Région) « concentrera dorénavant son action dans l’organisation et le pilotage des missions collectives dans les plans de développement international (PDI) ». Les 29 implantations d’Erai à l’international constituent le support privilégié pour l’accueil physique des entreprises rhônalpines. Erai et Ubifrance joueront la complémentarité pour les prestations individuelles aux entreprises, etc. Les nombreux clusters et pôles de compétitivité de Rhône-Alpes devront être les pivots de l’export des entreprises régionales, en particulier innovantes. « Nous sommes désormais liés, nous avons obligation de faire exister cette charte », a insisté Jean-Paul Mauduy, président de la CCIR.
Cette signature est donc une première étape jugée par tous importante et significative. Les signataires et tous les acteurs qu’ils représentent ont voulu néanmoins s’engager de manière plus concrète (voir ci-dessous). Pierre Lellouche a également plaidé pour un guichet unique, réveillant ce « fantôme » d’une Maison de l’International pour Rhône-Alpes. Le challenge est difficile à relever dans cette vaste région à la géographie complexe et abritant de nombreuses grandes villes. « Les Grenoblois n’iront certainement pas à Lyon. Un lieu unique oui, à condition qu’il n’y ait aucun impérialisme », soufflait un conseiller régional.
Laurence Jaillard, à Lyon
La feuille de route de la Charte
Voici les indicateurs et objectifs quantifiés qui devront être établis d’ici le 31 décembre 2011, pour un suivi et une évaluation fin 2012 :
• nombre d’entreprises sensibilisées à l’export par an ;
• nombre d’entreprises accompagnées à l’international (dont primo-exportateurs) par an ;
• nombre d’entreprises en Implantis (hébergement dans les implantations d’Erai) par an ;
• nombre d’entreprises à fort potentiel export ;
• nombre de nouveaux volontaires internationaux en entreprise (V.I.E) en poste et prospects d’entreprises non utilisatrices par an ;
• nombre d’entreprises impliquées dans les PDI des CCIT ;
• nombre d’entreprises impliquées dans le dispositif partenariat technologiques internationaux par an.
L. J.