Dans les domaines de l’environnement et des énergies, un programme de rencontres B-to-B a été lancé, avec l’aide du programme européen Invest in Med, en vue de constituer de binômes de compagnonnage industriel. Celle des 14 et 15 décembre a été un succès.
Les 14 et 15 décembre 2009, ont eu lieu des Rencontres d’affaires à Marseille autour des secteurs environnement et énergies dans le cadre du programme Invest in Med. Au menu de cette manifestation organisée par l’Adeci,
des rencontres entre entreprises de la région Paca et du Maghreb.
Au printemps 2009, 82 offres régionales (42 sur l’environnement et 40 sur les énergies) ont été recensées, qui allaient servir de base aux partenaires de l’Adeci pour « recruter » des entreprises maghrébines.
Sur les 38 candidatures venues du Maghreb, 15 (quatre algériennes, cinq marocaines et six tunisiennes) ont été retenues par l’Adeci.
Le participant provençal type était une entreprise de 10 à 49 salariés travaillant, pour l’environnement, dans le secteur des conseils, expertises et formation (79 %) et pour les énergies, dans la production et les services industriels (70 %).
Quatre mois après ces Rencontres d’affaires, où 114 rendez-vous avec une moyenne de 3,7 par entreprise ont été réalisés, l’heure est au bilan. 92 % des entreprises de Paca et 100 % de celles du Maghreb entendent donner suite aux contacts établis. En majorité, il s’agira de sous-traitance/co-traitance et de transfert de technologie/assistance technique.
Spur Environnement traite des déchets
Thierry Zarka était présent à ces rencontres. Le patron de Spur Environnement (56 salariés, 13 millions d’euros de chiffre d’affaires) s’est spécialisé dans les traitements de déchets spéciaux (dangereux pour l’environnement) :
« Nous menons beaucoup d’actions à l’étranger, mais surtout en Europe limitrophe. Et, jusqu’alors, jamais avec les pays méditerranéens. Notre activité pourrait trouver sa place dans ces pays qui sont déjà industrialisés et donc produisent forcément des déchets dangereux. L’Adeci a fait un travail de recherche, de mise en relation qui nous a permis de bien cibler les entreprises avec lesquelles nous avons pris rendez-vous lors de ces rencontres. » Thierry Zarka s’est notamment intéressé au Maroc et à l’Algérie, qui ne disposent pas de possibilités de traitement et de collecte pour leurs déchets industriels.
Amesys automatise des sites industriels
Hicham El Merini, le directeur général d’Amesys International à Aix-en-Provence (fabrication d’instrumentation scientifique et technique), a également rencontré plusieurs sociétés lors de la manifestation. « Je suis toujours en discussion avec un bureau d’étude et une société d’ingénierie. Tous deux tunisiens. » Amesys International répond actuellement à un appel d’offres avec l’une de ses deux entités sur la mise en place d’une automatisation sur un site industriel. « Nous pourrions techniquement tout réaliser seuls. Mais, structurellement, non. Nous avons besoin d’équipes sur place. Un tandem est indispensable et, en plus, il revient moins cher de disposer d’une équipe locale que de se déplacer », note Hicham El Merini.
« Notre département Énergies réalise 100 % de son chiffre d’affaires en France avec des clients comme le CEA et Areva. Nous sommes surtout reconnus dans le domaine nucléaire, donc très peu exportateurs. C’est la première opération en Tunisie où nous utilisons le compagnonnage industriel sur cette activité. Le type de partenariatl a bien marché sur d’autres activités avec le Maroc et la Tunisie. Donc, nous partons confiants », précise le directeur général d’Amesys International.
F. D.