« Ouverture », « transparence », prévisibilité » : l´Organisation mondiale du commerce (OMC) ne tarit pas d´éloges pour qualifier la politique commerciale du Chili. Ce pays d´Amérique latine, se réjouit l´OMC, a adopté un tarif douanier unique de 6 %, sauf exceptions (notamment les produits avicoles), aboli les taxes et les subventions à l´export ou encore conclu 21 accords de commerce régionaux avec 57 pays.
Ainsi, dans son dernier examen des politiques commerciales du Chili, l´OMC note que « plus de 97 % des échanges mondiaux de marchandises du Chili s´effectuent avec des partenaires préférentiels ». Par rapport au précédent examen en 2003, l´Union européenne (UE) est restée le premier débouché extérieur en 2008, avec une part équivalente d´environ 24,4 %, alors que les Etats-Unis n´ont plus absorbé que 11,4 %, contre 17,8 % cinq ans plus tôt. La Chine est devenue le troisième marché à l´international, avec 14,7 %.
En revanche, les Etats-Unis ont largement conforté leur place de premier fournisseur, avec 19,4 % du total des importations du Chili, devançant ainsi l´UE, la Chine (en hausse de 4,6 points) et l´Argentine (en forte baisse : – 12 points). Ce grand pays minier d´Amérique latine livre du cuivre et des produits agricoles notamment.
Ses importations dans la période de cinq ans ont bondi de 225 %, avec une part de combustibles notable (près de 30 %).
Comme tous les petits pays dépendant de l´extérieur, le Chili est touché par la crise mondiale.
Cette année, indique l´OMC, « on s´attend à une contraction » tant des exportations que des importations de biens et services, de 1,7 % et 10,6 % respectivement. Selon le FMI, rappelle l´institution internationale, le taux de croissance réel serait de 0,1 % en 2009 et 3 % en 2010.
François Pargny