Frappée de plein fouet par la crise, l´Ukraine a subi pendant les six premiers mois de l´année 2009 une chute de 49 % de ses exportations, de 53,2 % de ses importations et de 50 % de ses investissements. Dans plusieurs secteurs, notamment dans les céréales, les exportations ont, toutefois, augmenté en juillet, confirmant ainsi les déclarations de Ruslan Piontkivsky, économiste à la Banque mondiale, selon lequel « l´amélioration des conditions extérieures » a amené l´institution internationale à relever ses prévisions économiques en Ukraine.
De façon concrète, après une contraction de 15 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, l´ancienne république soviétique devrait connaître une hausse de 2,5 % en 2010, selon la Banque mondiale, qui se rapproche ainsi des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) : – 14 % en 2009, + 2,7 % l´an prochain. Pour soutenir l´Ukraine, le FMI a mis en place un plan de près de 11 milliards d´euros.
Au premier semestre de cette année, la production est tombée de 31,1 % dans l´industrie. A l´inverse, elle a augmenté de 3,8 % dans l´agriculture pendant les sept premiers mois. Pendant le premier semestre, les exportations de céréales ont progressé, dépassant ainsi en valeur 1,6 milliard de dollars, à l´inverse des ventes dans la sidérurgie ou la chimie. Cette année, malgré « les mauvaises conditions climatiques » et « la chute drastique du budget public consacré à l´agriculture », Jean-Jacques Hervé, conseiller auprès du ministre ukrainien de l´Agriculture, estime que la récolte céréalière « devrait frôler les 47 millions de tonnes ».
Au premier semestre, les exportations de biens ont dépassé 17,3 milliards de dollars, un montant, toutefois, inférieur de près de 2,5 milliards aux importations (19,8 milliards). L´agroalimentaire a été le seul secteur à présenter un solde positif (1,57 milliard).
François Pargny