Malgré les problèmes d’approvisionnement, les pénuries de main d’œuvre et l’inflation, la reprise se poursuit et a conduit Coface à améliorer ses notes de risques pour 26 pays. L’assureur-crédit a également procédé à 30 reclassements positifs d’évaluations sectorielles.
Après avoir déclassé 78 évaluations de risque pays dans le sillage de la pandémie l’année dernière, les 26 reclassements que vient d’annoncer Coface pour le troisième trimestre s’ajoutent aux 16 du premier semestre de l’année. Le risque d’impayés des entreprises diminue en Allemagne (A2), en France (A2), en Italie (A4), en Espagne (A2), en Belgique (A2) ou encore en Suisse (A1).
La vigueur des exportations de produits manufacturés vers les marchés avancés a permis de relever les évaluations des économies exportatrices d’Europe centrale et orientale (Pologne, Hongrie, République tchèque…), d’Asie (Corée du Sud, Singapour, Hong Kong) et celle de la Turquie (B).
Cette tendance doit beaucoup, selon Coface, aux campagnes de vaccination au cours de cet été, en particulier dans les économies avancées, qui a entraîné un rebond de la consommation de services. Dans les économies émergentes, en revanche, le rebond profite aux pays exportateurs, tandis que ceux tournés vers les services restent à la traîne.
Inquiétudes sur les conséquences
des perturbations de l’économie chinoise
Ceci étant, les effets de la pandémie de Covid-19 sur les chaînes d’approvisionnement ont entraîné des perturbations de l’offre qui alimentent les pressions sur les prix. Si l’on ajoute à cela les pénuries de main d’œuvre et les incertitudes quant à l’évolution de la situation sanitaire, les analystes de Coface se montrent prudents sur les perspectives des risques pays.
D’autant que les turbulences de l’économie chinoise inquiètent. Compte tenu du rôle de la Chine dans le commerce international et dans les chaînes d’approvisionnement régionales, un ralentissement économique ferait peser des risques importants sur l’activité économique en Asie, mais aussi sur d’autres marchés émergents en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique.
En termes de tendances sectorielles, l’assouplissement et la levée des restrictions dans les pays où les taux de vaccination sont les plus élevés contribuent à une réorientation des dépenses des ménages vers les services à fort contact tels que le commerce de détail, l’hôtellerie et les loisirs. La reprise du secteur du tourisme reste plus difficile.
SC
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