Le neuvième Sommet entre l´Union européenne (UE) et l´Inde, qui s´est tenu hier le 29 septembre à Marseille a été l´occasion de renforcer la coopération économique entre les deux partenaires.
L’enjeu, selon le Premier ministre indien Manmohan Singh (voir photo), serait d’atteindre en 2009 les 100 milliards d’euros de biens et services échangés contre 60 milliards actuellement. Le communiqué commun élaboré à l´issue de la rencontre s’est félicité de la « signature d´un accord horizontal dans le domaine de l´aviation civile » tout en « encourageant la conclusion d´un accord dans le domaine du transport maritime qui soit mutuellement bénéfique ».
L´UE et l´Inde indiquent également dans ce communiqué que « leur coopération dans le cadre de l´accord sur le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) demeure une priorité, qui sera renforcée par la conclusion d´un accord bilatéral entre Euratom et l´Inde sur la recherche dans le domaine de la fusion, en cours de finalisation ». L´UE et l´Inde ont également annoncé leur intention d´encourager le dialogue et la coopération dans le domaine de l´éducation et de la culture. Un programme de travail commun sur l´énergie, le développement propre et le changement climatique va être également mis en œuvre.
Des points de blocage
Plusieurs points de blocage subsistent néanmoins pour développer ce partenariat stratégique. Le premier d´entre eux concerne les taxes appliquées par l´Inde aux importations de vins et spiritueux européens. L´UE a ainsi demandé le 22 septembre à l´OMC (Organisation mondiale du commerce) d´ouvrir une enquête pour obtenir des clarifications de la part de l´Inde sur la manière dont la législation fiscale et les autres mesures réglementant l´accès au marché des vins et spiritueux sont appliquées, notamment dans les Etats de Goa, Maharashtra et Tamil Nadu. Ces Etats imposent des droits spéciaux sur les vins importés.
Autres motifs de désaccord entre l´UE et l´Inde : il subsiste des secteurs économiques (distribution de détail, banques) où il n´est pas possible pour des entreprises étrangères de s´installer en Inde. Dernier facteur de blocage : le fait que les contrats publics indiens restent fermés aux étrangers.
Pour prolonger : Lire en ligne : Inde : la mini voiture low cost, un marché prometteur , et Polémique ou canular : et si l´Inde permettait d´embaucher à 160 euros par mois ? Lire le dossier spécial du numéro 1802 « La nouvelle route des Indes »
Isabelle Verdier