Selon une étude consacrée à l´attractivité de l´Inde, publiée le 25 janvier par le cabinet d´audit Ernst & Young, (voir l’étude complète en fichier attaché ci-dessous), 68 % des dirigeants d’entreprises interrogés fin 2010 prévoient de maintenir, voire d´élargir leurs opérations sur le marché indien. « Malgré la crise et la baisse générale des IDE (investissements directs étrangers) à travers le monde, l´étude met en lumière une stabilité des projets d´investissements en Inde, qui se maintiennent autour de 750 entre 2009 et 2010 », signale le communiqué de presse.
Depuis 2003, le nombre de nouveaux projets a crû de 60 % et s´accompagne d´une hausse de 30 % des créations d´emplois générés par ces IDE. L´intérêt grandissant suscité par l´Inde auprès des entreprises étrangères s´explique par son potentiel de croissance économique, mais aussi par ses perspectives d´évolution régulières. 75 % des investisseurs déjà présents en Inde déclarent qu´ils envisagent de développer leurs positions sur ce marché, quand 24% d´entre eux se contenteront de les maintenir.
Les États-Unis sont toujours au premier rang des pays qui investissent sur le marché indien, avec 30 % des projets d´IDE en 2009, contre 45 % en 2003. Ils sont suivis du Royaume-Uni et de l´Allemagne, avec respectivement 87 et 75 projets en 2009. Entre 2003 et 2009, la part des projets d´IDE initiés par les investisseurs nord-américains s´est réduite de plus d´un tiers. Un déclin compensé par l´accroissement de la part des projets créés à l´initiative d´investisseurs d´Europe occidentale et d´Asie-Pacifique.
Le secteur de l´informatique (logiciels et services), bien que perçu par les investisseurs comme le plus attractif, est celui qui enregistre la plus forte baisse à moyen terme. Les autres secteurs moteurs sont l´automobile, les biens de consommation et les infrastructures. Selon Ernst & Young, l´Inde se dessine comme le futur pôle d´export industriel.
Enfin, selon les répondants les principaux concurrents de l´Inde en termes d´attractivité des IDE sont la Chine (pour 60 % d´entre eux) et le Brésil (9 %) sur les marchés à croissance rapide, et les États-Unis (17 %) et l´Allemagne (9 %) parmi les pays développés. Les principaux avantages concurrentiels de l´Inde étant la taille du marché intérieur et l´accès à la clientèle, conclut Ernst & Young.
Alix Cauchoix