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Aides à l’export : les acteurs resserrent encore leur coopération

Le 4 juin 2011 était officiellement signée à Lyon une Charte de partenariat stratégique en Rhône-Alpes pour l’accompagnement à l’export des entreprises entre onze institutions et acteurs. Ainsi était lancée formellement – enfin – l’Équipe Rhône-Alpes à l’export. Premier bilan.

Neuf mois après sa signature, il semble que la Charte de partenariat stratégique en Rhône-Alpes pour l’accompagnement à l’export des entreprises ait fait bouger les marqueurs dans le bon sens. « Nous faisons cause commune pour l’export des entreprises, le respect est né entre les différents acteurs de cette équipe qui se parlent de manière régulière », note avec satisfaction Jean-Paul Mauduy, président de la chambre régionale de commerce et d’industrie (CCIR) et co-signataire de poids de cette Charte.

En effet via ses 11 CCI territoriales (CCIT) réparties dans les huit départements de Rhône-Alpes, la CCIR dispose d’une force de frappe de 80 personnes qui dans chacune de ses Chambres, se démènent pour le développement international de leurs ressortissants. « Nous nous appuyons sur une connaissance très fine de nos territoires et une proximité immédiate avec les entreprises », témoigne Florent Belleteste, directeur de cette force de frappe baptisée CCI International Rhône-Alpes. 

En 2011, près de 5 500 entreprises ont bénéficié de ces services pour leur développement international. Parmi elles, on note que 3 500 ont participé à plus de 250 réunions d’information géographique et thématique et plus de 400 à 40 missions ou salons à l’étranger. 

Se positionnant comme la première porte d’entrée pour les entreprises en quête d’international, les CCIT les orientent, selon leurs besoins, vers l’acteur adéquat de l’Equipe de France de l’export (voir Repère ci-dessous). 
Fini, espère-t-on, le temps où chacun de ces acteurs défendait son pré-carré. « Nous avons tous disparu derrière cette bannière de l’Equipe de l’export, ce n’est plus nos organisations que nous mettons en avant mais les différents métiers proposés selon les attentes des entreprises. » Et Florent Belleteste d’évoquer ce stand commun sur un salon, en novembre 2011, où étaient déclinés les services adaptés selon le parcours international du candidat à l’export tels « s’informer, se former, s’implanter, valider, prospecter, financer… » 

« Beaucoup de progrès ont été faits, nous sommes vraiment dans un esprit de partenariat », se réjouit également Daniel Gouffé, président d’Erai. Cet organisme issu de la Région a pour mission d’un côté de favoriser l’exportation des entreprises régionales, de l’autre d’attirer des entreprises à capitaux étrangers sur le territoire. Pour sa mission « export » déclinée à travers un service baptisé Implantis, Erai s’appuie sur 27 implantations dans 21 pays. « Tous les patrons d’Implantis, depuis la signature de la charte, ont pour mission de rencontrer leur alter ego d’Ubifrance, des CCIFE, les CCE… », insiste Daniel Gouffé. En 2011, Erai a accompagné 711 entreprises à l’international soit une hausse de 10 % par rapport à 2010. Son budget est de 15 millions d’euros dont 7 millions apportés par la Région. Il y a cinq ans, la Région finançait 80 % de son budget… L’agence a aussi équilibré son action entre les huit départements puisque le Rhône, longtemps privilégié, ne représente plus que 35 %, suivi par l’Isère 14 %, l’Ain 12 %, la Loire 12 %, la Haute-Savoie 12 %.
 
Une des missions d’Erai est également d’aider les entreprises de la région à participer à des programmes européens et internationaux. Objectif qui semble souvent insurmontable pour une entreprise qui irait solo. Erai dispose d’une personne à Bruxelles qui fait de la veille sur ces programmes et d’une équipe dédiée de sept personnes.

Pour le programme des missions collectives 2012, les membres de l’équipe Rhône-Alpes de l’export se sont basés sur le Programme France d’Ubifrance et ont choisi celles qui semblaient indiquées pour les entreprises de la région. CCIR, Ubifrance, Erai, les pôles et clusters de la région et la CGPME se sont penchés plus particulièrement sur ce programme commun. Il propose pour 2012 89 opérations dont 51 sont en résonance avec les pôles et clusters de Rhône-Alpes. En termes de secteurs privilégiés, on trouve en toute logique les sciences de la vie, la mécanique, la plasturgie, l’agroalimentaire, les énergies nouvelles. Les choix géographiques se portent prioritairement sur l’Europe et les grandes puissances industrielles comme les États-Unis ou la Chine, mais aussi les pays à potentiel pour les PME comme la Turquie, le Mexique, le Vietnam, l’Argentine. Par la signature de cette charte, à la portée symbolique et politique non négligeable, et les changements concrets qu’elle a induits, 2011 a été une année charnière pour l’exportation des entreprises de Rhône-Alpes. Certes, tout n’est pas encore parfait, mais les entreprises candidates à l’export y ont incontestablement gagné en lisibilité et complémentarité des actions proposées. La proximité et le bon esprit prévaut désormais entre les membres de cette équipe de l’export, preuve en est qu’elle accueillait en mars un nouveau membre : l’OSCI.
 
En revanche il semble difficile que Rhône-Alpes puisse se doter d’une Maison de l’international ou d’un système de guichet unique. Ses huit départements, sa taille et sa géographie diversifiée rendent un tel projet problématique. Pour autant le préfet de région, Jean-François Carenco, précisait vigoureusement le 16 mars : « Il faut donner une existence physique à ce guichet unique encore virtuel. Il sera soit à la CCIR soit à la Région, on n’a pas le choix. » 

L. J.


Un espace Rhône-Alpes à Shanghai


À l’occasion de l’Exposition universelle de Shanghai, en 2010, la Région Rhône-Alpes se dotait d’un pavillon conséquent : 3 200 m2 sur 4 niveaux. Très gâtée par les autorités chinoises (la Région a noué un lien de coopération avec Shanghai dès 1986), elle conserve de manière définitive ce pavillon, piloté par Erai, et qui devient une vitrine des savoir-faire rhônalpins. Depuis octobre 2011, le restaurant école de l’Institut Paul Bocuse est ouvert au public. Et depuis début 2012, un espace faisant se succéder les boutiques et baptisé « Un air de France à Shanghai » propose à la vente les produits régionaux : vins, produits de l’industrie agroalimentaire, cosmétiques, produits senteurs, textiles, créations artisanales et même artistiques… Les huit départements déploient leur séduction selon une organisation autour des cinq sens. Le tourisme, point fort de cette région à la géographie diversifiée, a un espace dédié. Côté business, ce pavillon accueille l’implantation Erai de Shanghai où 37 personnes se consacrent à l’accueil des entreprises tentées par la Chine. Une salle de conférence de 200 personnes peut être le lieu d’événements. 

L. J.


Go Export : des formations ciblées

Sous cette appellation de Go Export, sont regroupés les différents programmes de formation-action pilotés par les 11 CCIT de Rhône-Alpes pour conduire de façon durable les PME et TPE sur les voies de l’international : Objectif’Export, Objectif Hitec, Valid’Export et Primo Export. Ces actions sont soutenues financièrement par la Région dans le cadre de son Plan PME. Les entreprises désireuses de bénéficier de l’aide « I Declic Stratégie » de la Région qui leur permet d’embaucher un cadre export doivent obligatoirement avoir suivi une formation Go Export. Pour 2012, les CCIT se sont donné comme objectif de conduire 150 entreprises sur ces chemins du Go Export. Avec une attention particulière pour les entreprises industrielles ou de services à l’industrie. 

L. J.


Repère
Les onze de l’équipe de l’export

Etat, Région, CCIR Rhône-Alpes, ERAI, Ubifrance, Comité régional des CCEF, Coface, Oséo, Medef Rhône-Alpes, CGPME Rhône-Alpes, OSCI (voir les contacts à la fin de ce dossier).

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