Le nombre d’entreprises françaises actives à l’export a reculé au cours des trois premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2024, selon les statistiques de la Douane. Bonne nouvelle cependant : en glissement trimestriel, leur nombre repart à la hausse.
125 300. C’est le nombre d’entreprises, hors sociétés étrangères non immatriculées en France, actives à l’exportation, soit 500 de moins qu’au premier trimestre 2024. Les sociétés de commerce forment plus gros de ce contingent (54 800 opérateurs), suivies par celles de l’industrie (30 000), des services (24 000), de l’agriculture (12 800) et de la construction (2 400).
Le recul observé par la Douane tient essentiellement à la baisse du nombre d’entreprises de petite taille (de 20 à 250 salariés), passé de 25 600 à 25 100 en un an. A l’inverse les effectifs d’opérateurs de plus de 250 salariés sont restés stables, à 2 600 unités légales.
Ce bilan est cependant moins négatif qu’il n’y paraît.
Les entreprises étrangères plus dynamiques
Toute d’abord, après trois trimestres à la baisse, le nombre d’opérateurs résidents s’est redressé entre le quatrième trimestre 2024 et le premier de cette année, enregistrant un gain de 200 opérateurs.
Ensuite, si l’on inclut les entreprises non-immatriculées en France, le nombre d’opérateurs bondit à 151 800 entreprises, soit 9 800 de plus qu’au premier trimestre 2024. « Cette progression est due essentiellement à des opérateurs non-résidents dont le siège social est situé en Chine et qui exercent une activité de vente à distance », souligne la Douane.
Alors que le nombre d’opérateurs résidents a diminué aux deuxième, troisième et quatrième trimestres 2024, le comptage incluant les sociétés étrangères montre que le nombre global d’opérateurs a progressé sur les mêmes périodes. Toutes catégories confondues, le bilan du premier trimestre 2025 dénombre 35 700 sortants et 45 400 entrants ainsi que 31 500 sortants et 30 900 entrants pour les seuls opérateurs résidents.
Le déficit commercial continue de se creuser
Côté flux, en mai, les importations ont diminué de 0,6 milliard d’euros (Md EUR) pour atteindre 56,7 Md EUR. Les exportations ont davantage baissé, perdant 1 Md EUR pour s’établir à 49,1 Md EUR. Du coup, le solde commercial s’est encore dégradé : en baisse de 0,4 Md EUR, il était de – 7,6 Md EUR pour le seul mois de mai.
Le solde énergétique s’est amélioré (+ 0,4 Md EUR) sous l’effet d’une baisse plus importante des importations que des exportations. Le solde des produits manufacturés s’est quant à lui dégradé (- 0,8 Md EUR), en lien avec la détérioration de la balance des biens d’investissement (- 0,7 Md EUR) et de celle des biens de consommation (- 0,1 Md EUR). La balance des biens intermédiaires est demeurée stable.
Sophie Creusillet