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Accueil Actualités

R. Desthieux, Business France : « nous serons la cheville ouvrière de la participation des entreprises françaises à la reconstruction de l’Ukraine »

Par Sophie Creusillet
Publié il y a 2 ans
Dans Actualités, Aides, Aides et subventions, L'Info Export, Pays & marchés
Temps de lecture : 8 mins read

© DR

Romain Desthieux est depuis quelques semaines « le Monsieur Ukraine » de Business France l’agence de soutien à l’internationalisation des PME et des ETI tricolores, avec pour mission d’accompagner les entreprises françaises sur le marché de la reconstruction. Avec Pierre Heilbronn,envoyé spécial de la France pour l’aide et la reconstruction de l’Ukraine, il doit organiser la participation des entreprises tricolores à la reconstruction de ce pays. Installé en Ukraine depuis 2010, date à laquelle il a rejoint AgroGeneration, il a assuré pendant 7 ans la direction locale du semencier français MAS Seeds. Conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF) depuis trois ans, il est de retour en France pour structurer l’accompagnement des entreprises françaises sur le marché de la reconstruction du pays en partie dévasté par les troupes russes.  Il en dit plus au Moci sur cette nouvelle mission. 

Le Moci. Vous avez été nommé directeur Ukraine et directeur du projet reconstruction de l’Ukraine à Business France. En quoi consiste ce poste  ? 

Romain Desthieux. J’ai la fonction classique d’un directeur pays à Business France à laquelle nous avons souhaité ajouter celle de directeur de projet de reconstruction. Nous sommes dans une période atypique qui va nous amener à avoir des projets atypiques et des accompagnements non traditionnels. Ma première mission sera de renforcer notre équipe sur place. Je tiens à souligner que Business France n’a pas quitté l’Ukraine depuis le début de la guerre et a continué à travailler. Nous avons trois collaboratrices sur place : deux au Service économique de l’ambassade de France à Kiev et une en télétravail depuis Vinnytsia. Dans le cadre de la reconstruction, nous avons un premier projet spécifique avec le salon Rebuild Ukraine dont la première édition s’est tenu les 15 et 16 février à Varsovie. Nous avons embarqué 14 entreprises  et nous avons déjà les dates du prochain salon, les 14 et 15 novembre prochains à Varsovie, à moins que le situation ne nous permette de l’organiser en Ukraine.

Le Moci. Comment fonctionne ce salon ?  Quels interlocuteurs les entreprises françaises sont-elles susceptibles d’y rencontrer ?

R.D. Il a été organisé autour de l’idée de créer des rencontres entre les municipalités et les régions ukrainiennes et les entreprises qui vont pouvoir répondre à leurs besoins. Par exemple, le maire de Mykolaïv a expliqué avoir un projet pour remettre de l’éclairage public dans sa ville. Ça tombait bien, nous avions sur notre stand une entreprise française dont c’est le métier : Eclatec. Voilà le type d’échanges qui peut avoir lieu sur ce sur ce salon. Ça ne concrétise pas encore des contrats, mais ça permet de prendre la mesure des besoins et de mettre en contact les sociétés exportatrices françaises. Pour la prochaine édition, une présence plus importante est souhaitée d’organismes de financement et d’institutions financières.

« Nous sommes au contact des municipalités qui nous ont déjà bien identifiés »


Le Moci. Comment une PME ou une ETI française peut-elle s’informer sur les opportunités de la reconstruction ?

R.D. C’est justement l’un des points de ma feuille de route. Nous avons déjà commencé à travailler à ce sujet avec Pierre Heilbronn qui vient d’être nommé envoyé spécial de la France pour l’aide et la reconstruction de l’Ukraine par Emmanuel Macron. Nous serons tous deux la cheville ouvrière de la participation des entreprises françaises à la reconstruction.

Pour répondre à votre question, nous allons commencer par analyser les demandes ukrainiennes. Nous sommes au contact des municipalités qui nous ont déjà bien identifiés. Ce travail de cartographie des besoins et des demandes est en cours et devrait encore durer entre un mois et un mois et demi. Ensuite nous allons cibler dans notre base de données les entreprises qui vont être capables de répondre soit de manière précise à des besoins précis, soit avec lesquelles nous évoquerons des secteurs entiers. Ensuite, j’effectuerai un roadshow pour faire ce travail explicatif auprès des entreprises.

Nous avons la volonté d’être efficaces, de mettre en place des solutions françaises qui satisfont les attentes des Ukrainiens et d’accompagner les entreprises sur ce marché. Notre travail c’est d’identifier les marchés, d’établir des listes de personnes à voir sur place et d’organiser des rencontres. C’est comme ça que nous avons toujours travaillé d’ailleurs.

Le Moci. Dans quels secteurs s’expriment les besoins de l’Ukraine à l’heure actuelle ?

R.D. Evidemment les infrastructures, mais aussi le secteur énergétique. Pour vous donner un ordre d’idée, la moitié de l’appareil de production d’électricité a été détruit. Nous sommes en train d’identifier les besoins dans le photovoltaïque, le nucléaire ou la cogénération par exemple. Dans l’immédiat, les secteurs où les besoins sont les plus importants concernent les destructions. Je pense notamment à la dépollution des sites ou au déminage. Nous avons récemment accompagné une entreprise qui fait du traitement de l’eau en conteneurs, Cohin Environnement. Matière a fourni des ponts mobiles. Ce sont des PME et des ETI qui ont un profil très agile et l’expériences de pays difficiles. Ce sont elles qui nous contactent ou qui sont relancées par nos conseillers en région.

Le Moci. Existe-t-il une coordination au niveau européen pour proposer des solutions à plusieurs entreprises mais pas forcément du même pays ?

R.D. Il n’y a pas encore de projets concrets en ce sens, mais nous sommes en discussion avec plusieurs homologues européens pour éviter la superposition d’initiatives. L’idée c’est vraiment d’être efficaces car ce que veut un dirigeant de PME ou d’ETI, ce sont des réponses concrètes. Et c’est l’enjeu de ma mission à Business France.

Le Moci. Et du côté des financements ?  C’est un sujet qui intéresse particulièrement les entreprises…

R.D. Pierre Heilbronn va travailler sur les solutions de financement avec l’AFD, Bpifrance et les institutions européennes pour que ces projets se contractualisent. Mais sur le terrain, avant de trouver les financements, il faut que les projets se montent et c’est nous, Business France qui allons accompagner les entreprises et les mettre en contact sur place.

« Nous allons créer des partenariats avec les responsables ukrainiens de l’investissement et de l’export »


Le Moci. De leur côté, comment s’organisent les Ukrainiens pour formuler leurs besoins ?

R.D. Cela fait justement partie de mes missions de cartographier ces besoins et je dois me rendre à Kiev en ce sens d’ici un mois ou un mois et demi. L’idée c’est d’avoir une task force de terrain à l’ambassade de France à Kiev qui esquisse une roadmap et  Business France sera le pont entre les régions françaises et Kiev ainsi que les régions ukrainiennes. Ensuite, les entreprises qui s’implantent vont pouvoir bénéficier des apports du reste de la Team France Export sur place, avec notamment les conseillers du commerce extérieur de la France dont j’ai moi-même fait partie, et la Chambre de commerce franco-ukrainienne avec laquelle je souhaite nouer des partenariats élargis. Nous sommes en train de mettre tout ça en place.

De leur côté, pour être les plus efficaces possible, les Ukrainiens ont créé une agence pour la reconstruction qui est issue de la fusion de deux ministères, des Infrastructures et des Territoires. Je connais bien son responsable, Mustafa Nayyem. Nous allons créer des partenariats avec les responsables ukrainiens de l’investissement et de l’export en étant les plus pragmatiques possible. Je vis depuis 2010 en Ukraine et je sais qu’il faut être très très pratique et à Business France, nous aurons à cœur de l’être même si, on ne va pas se le cacher, la guerre rend les projets encore plus complexes. Et c’est pour cette raison que nous allons continuer à cibler des entreprises françaises qui sont agiles et ont l’expérience d’environnements difficiles.

Le Moci. Quid des entreprises françaises présentes avant le début du conflit ?

R.D. Je peux me tromper mais je n’ai pas entendu parler de départ du pays et c’est un signe très fort : elles sont toutes restées. Avant la guerre, les CCEF se voyaient toutes les deux semaines et depuis un an, ils se voient une fois par mois. Ce qui a été très important, c’est la résilience de nos deux grandes banques françaises présentes sur place, le Crédit Agricole et BNP Paribas. Du reste, l’ensemble du secteur bancaire a fait un travail remarquable, aidé par la Banque centrale ukrainienne et les fonds occidentaux.

Les fonds d’aide, notamment français, qui ont été mis en place ont permis au pays d’éviter d’importantes dévaluations et de contenir l’inflation. En 2014, lors de l’annexion de la Crimée je travaillais sur place pour le semencier MAS : l’inflation avait atteint 50 %. Ça montre non seulement la résilience, mais aussi l’expérience qu’a désormais l’ensemble du système bancaire ukrainien, mais aussi les entreprises qui ont appris malgré elles à fonctionner dans un environnement très difficile. En 2022, le PIB ukrainien a baissé de 30 % : c’est à la fois énorme et très peu. Certaines entreprises ont continué à se développer depuis un an. Dans l’agriculture, qui est un secteur que je connais bien, autant 2022 aura été une année particulièrement difficile, autant 2023 s’annonce plutôt bien. Nous avons d’ailleurs accompagné l’an dernier Elicit Plant, un spécialiste des biostimulants.

« Un nouveau système de gouvernance pour utiliser les fonds de la reconstruction »


Le Moci. La corruption, endémique avant le début du conflit, ne risque-t-elle pas de décourager les entreprises qui voudraient participer à la reconstruction ?

R.D. Je ne dirais pas qu’elle était endémique. Avant 2014, oui, elle était présente, de manière plus ou moins forte à tous les niveaux. Depuis, beaucoup de réformes ont été mises en place, notamment dans la police et les achats publics. La digitalisation a joué un rôle important. Par exemple, ProZorro, la plateforme en ligne des marchés publics est un vrai succès.

Si vous regardez la position de l’Ukraine dans les classements internationaux, la courbe de progression est importante et c’est vrai en particulier pour les entreprises étrangères alors que la corruption endémique est restée concentrée disons « entre Ukrainiens ». J’ai été moi-même aux manettes de la filiale d’une importante société française sur place et j’ai été l’objet de tentatives de corruption, auxquelles je n’ai eu aucun souci à répondre alors que ça m’aurait été très difficile avant 2014.

Aujourd’hui on a un double effet : d’une part, les effets des mesures mises en place depuis cette date par les différents gouvernements; d’autre part, historiquement, les partis politiques et les entreprisses qui étaient les plus susceptibles d’être liés à la corruption n’ont plus le droit d’exister aujourd’hui, notamment les agents russes. La Russie avait intérêt à entretenir ce chaos dans le climat des affaires : c’était une arme, au même titre que d’autres armes politiques.

Je suis vraiment confiant là-dessus parce qu’en plus, nous allons avoir un nouveau système de gouvernance pour utiliser les fonds de la reconstruction, qu’ils proviennent des institutions internationales ou des actifs russes confisqués dans le cadre des sanctions pour être réinjectés dans l’économie ukrainienne. C’est une gouvernance qui ne permettra peut-être pas d’aller très vite mais qui pourra rassurer tout le monde sur l’utilisation des fonds dédiés à la reconstruction.

Propos recueillis
par Sophie Creusillet

Étiquettes : Business FranceDéveloppement internationalEntreprisesMarché de la reconstructionRomain DesthieuxUkraine

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