Face à la concurrence des grands pays fournisseurs des marchés européens, les biens de consommation Made in France ont globalement bonne réputation auprès des acheteurs européens qui les importents. Ces derniers regrettent cependant des prix trop élevés, pointe une enquête de Kantar pour Rexecode.
Alors que la réindustrialisation et le « fabriqué en France » sont sur toutes les lèvres, le sondage auprès de 480 importateurs dans six pays européens que vient de publier l’institut d’études économiques Rexecode donne une idée plus précise de la perception de la production hexagonale, répartie dans quatre grandes catégories (habillement et accessoires, équipement du logement, produits pharmaceutiques et hygiène beauté, agroalimentaire) et évaluée selon neuf critères.

Résultat : la France reste très bien classée sur les critères hors-prix dans l’habillement et les produits agroalimentaires, et son positionnement est estimé satisfaisant dans l’équipement du logement comme dans les produits pharmaceutiques et d’hygiène et de beauté.
Les prix français sont en revanche jugés élevés, parfois davantage que ceux d’autres pays bien placés en compétitivité hors-prix comme l’Allemagne. Le rapport qualité-prix est globalement assez bon, voire très bon dans l’habillement et les accessoires ainsi que dans les produits pharmaceutiques et d’hygiène et de beauté. Il est cependant médiocre dans l’équipement du logement et les produits agroalimentaires.
Depuis 2020 seul l’agroalimentaire a amélioré son facteur prix
Depuis 2020, année de la précédente enquête de Rexecode sur le même sujet, la qualité des produits français s’est encore améliorée dans tous les secteurs, exceptés les produits pharmaceutiques et d’hygiène-beauté qui perdent une place mais restent bien classés (3e).
Côté ergonomie et design, la production française fait l’unanimité dans les secteurs de la pharmacie et de produits d’hygiène et de beauté, l’habillement et l’agroalimentaire, tandis que l’équipement du logement chute au 6e rang.
Les délais de livraison sont jugés bons dans l’ensemble même si l’équipement du logement et la pharmacie-hygiène-beauté perdent 2 places. Sur les services associés au produit, la pharmacie chute fortement, à la 8e place. La variété des fournisseurs est jugée inférieure à la moyenne, sauf pour l’habillement-accessoires qui gagne 4 places.
Enfin, la France reste mal classée sur les prix, sauf les produits agroalimentaires qui gagnent 4 places.
Sophie Creusillet
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