« Nous n´avons pas de jugement à apporter sur la politique du gouvernement algérien. Nos démarches n´ont aucune conséquence sur la souveraineté économique de l´Algérie. » A Marseille, le lundi 28 septembre 2009, Anne-Marie Idrac a martelé ce message.
Le matin, la secrétaire d´Etat au Commerce extérieur rencontrait les fédérations professionnelles et les opérateurs du commerce avec l´Algérie. Puis, l´ensemble des élus locaux. A l´ordre du jour, la nouvelle loi fiscale adoptée le 22 juillet dernier par l´Algérie et instaurant des dispositions catastrophiques pour l´économie provençale (absence de dédouanement pour le matériel de travaux publics d´occasion, obligation de recourir au crédit documentaire pour régler les produits importés, allongement des délais de paiement…).
Même si les élus provençaux, qui iront soudés à Alger rencontrer le président Bouteflika sous quinze jours, se refusent à dévoiler leurs propositions, il semble qu´elles s´orientent vers des partenariats portuaires entre le Grand Port Maritime de Marseille et les ports algériens sur des domaines comme l´informatique, les échanges de techniciens et l´information.
« Nous avons les meilleurs accords possibles avec les pays du Maghreb sur la coopération décentralisée. Sans nous immiscer dans les initiatives du gouvernement algérien, nous voulons aller dire au président Bouteflika que nous voulons un peu de souplesse » commente Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. « Notre mode de relation économique est différent de celui des autres pays. Des relations basées sur le voisinage, le commerce de proximité. L´Algérie est notre client d´hier, d´aujourd´hui et encore plus de demain » affirme Jacques Pfister, président de la Chambre de commerce et d´industrie Marseille-Provence.
Frédéric Dubessy, à Marseille