Les tension entre l’Union européenne (UE) et la Russie à propos de l’Ukraine et de la Crimée interviennent dans un contexte déjà largement envenimé sur le plan des relations économiques par le dossier des approvisionnement en gaz de certains États membres, mais aussi des relations commerciales entre Bruxelles et Moscou, à peine deux ans après l’adhésion de la fédération de Russie à l’OMC.
Une rencontre, le 14 mars entre le commissaire au Commerce Karel De Gucht, et le ministre russe du Développement économique, Alexei Ulyukayev, n’a permis aucun progrès sur les questions qui fâchent l’exécutif européen, à savoir les restrictions russes aux échanges, qualifiées de « récurrentes à l’égard de l’UE » par un proche du dossier. En plus de sa plainte contre la taxe russe de recyclage des voitures, déjà examinée par un groupe spécial à l’OMC, la Commission pointe aussi des restrictions en matière sanitaire et phytosanitaire et des hausses de tarifs sur des dizaines de produits importés, depuis l’adhésion de la Russie à l’OMC à l’été 2012.
Le 14 mars, le commissaire au Commerce a réitéré son souhait de voir des progrès dans la résolution des problèmes les plus pressants auxquels font face les exportateurs de l’UE, en particulier l’interdiction russe d’importation de porc, étendue à toute l’UE depuis la détection d’un foyer de fièvre porcine africaine en Lituanie, fin janvier.
Plus globalement, Karel De Gucht « a réitéré les préoccupations de l’UE quant au fait que, en dépit l’adhésion de la Russie à l’OMC, les autorités russes semblent reculer vers un environnement économique fermé et protectionniste », commentait son porte-parole, John Clancy.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles