L’Allemagne est décidément sur tous les fronts, même ceux où
on ne l’attendait pas. Lors du 4e sommet économique UE-CELAC – qui a réuni les
26-27 janvier, près de 300 leaders politiques et commerciaux de l’UE et de la Communauté des États de
l’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) – Angela Merkel n’a pas ménagé ses
efforts pour donner une nouvelle impulsion aux pourparlers UE-Mercosur, au point mort,
entre les deux blocs. Et ses entretiens bilatéraux avec ses homologues
brésiliens et argentins – pendant lesquels elle aurait rappelé les effets
dévastateurs du protectionnisme pendant la grande dépression des années 30 –
ont semble-t-il payé.
A l’issue du sommet, les pays du Mercosur se sont engagés
à soumettre, avant le 1er octobre, une offre sur l’accès aux marchés agricoles
et industriels. D’ici là, les pays du bloc sud-américain mèneront des
consultations entre-eux afin de faciliter les négociations avec l’UE. « Un
effort colossal a été réalisé pour donner un nouvel élan aux
discussions », s’est félicité Karel de Gucht, ravi de pouvoir compter sur
l’appui du « mastodonte » allemand, toujours en quête de nouveaux
débouchés pour ses exportations. Le Commissaire au Commerce s’est néanmoins
montré prudent : « A défaut d’avancées concrètes, les choses bouges sur le
front politique ».
K. L.