Echanges de marchandises, mesures non tarifaires, règles d’origine, douanes et facilitation du commerce, etc… Pas moins de treize dossiers au total, traités par autant de groupes de travail conjoints UE/Japon étaient réunis cette semaine à Bruxelles afin de faire avancer les négociations de libre-échange avec le Japon.
Durant ce troisième round de pourparlers, les parties auraient déjà procédé à l’échange des propositions sur presque tous les sujets. « Il s’agit désormais de consolider ces projets de textes et de combler les lacunes », confie un négociateur européen à la Lettre confidentielle. Et pour se conformer au nouveau calendrier, les équipes techniques n’ont pas de temps à perdre.
Lors de leur dernière rencontre, fin septembre, Karel De Gucht et son homologue nippon, Toshimitsu Motegi, ont convenu de procéder à l’échange des offres sur les marchandises et le services d’ici au sommet UE/Japon qui doit se tenir à Tokyo le 19 novembre prochain. Mais la route reste longue – « au moins cinq ans », pronostique-t-on à Bruxelles – avant de conclure un accord qui va bien au-delà de la simple libéralisation tarifaire.
Priorité des Européens ? L’élimination des barrières non tarifaires et un accès accru aux marchés publics japonais, en particulier dans les domaines des chemins de fer et des transports publics. Si au printemps 2014, les progrès de Tokyo sur ces dossiers sensibles sont jugés insuffisants, les Européens pourront décider de suspendre les négociations.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles