La proposition de la Commission européenne, visant à accorder aux États-Unis la possibilité d’utiliser le terme «château » pour les vins qu’ils exportent sur le marché européen, n’a toujours pas été voté par le comité de gestion de l’Union européenne (UE).
D’ici là, certains eurodéputés maintiennent la pression sur l’exécutif européen pour que soient prises en compte les inquiétudes du secteur en Europe. Selon eux, octroyer la possibilité aux vins américains d’être étiquetés « château » ou « clos » sur le marché de l’UE risque de permettre aux vins américains de tirer profit de la renommée séculaire des vins européens ou de fausser la concurrence.
« Jamais, pour quelques raisons de politique commerciale extérieure que ce soit, vous ne pouvez faire des concessions aux États-Unis pour pérenniser l’utilisation abusive de nos appellations et créer ainsi des distorsions de concurrence aux dépens des vins de qualité européens », a déclaré Astrid Lulling, députée luxembourgeoise. S’il est impossible d’interdire aux Américains ou aux Chiliens d’avoir des « château » et des « clos », « il faut que ce soit une réalité. Ne bradons pas notre héritage et notre patrimoine », a ajouté la Française Nathalie Griesbeck.
Face à cette fronde, Algirdas Semeta, le commissaire européen en charge du dossier n’a évoqué aucun engagement clair de ses services. « Nous promouvons les appellations traditionnelles, mais ce ne sont pas des droits à la propriété intellectuelle. Il s’agit ici de précisions au niveau des marques », a t-il expliqué.