A l’issue d’une rencontre avec le représentant américain au Commerce, Michael Froman, lundi 30 septembre à Bruxelles, Karel De Gucht a appelé les négociateurs à faire preuve de « créativité » sur le volet réglementaire du futur accord. Objectif ? Eviter la duplication et les coûts inutiles dans de nombreux domaines, allant de la sécurité alimentaire aux services financiers en passant par les normes pour les voitures électriques.
Pour aboutir à cette reconnaissance mutuelle des réglementations en vigueur dans les deux blocs, le commissaire au Commerce propose de s’appuyer sur un ensemble de règles horizontales comme le fit l’UE lors de ses premiers préparatifs pour le Marché unique, dans les années 1980. « Bien sûr, aucune des deux parties n’a l’ambition d’aller aussi loin, mais notre objectif doit toujours être de construire progressivement un marché transatlantique plus intégré », a souligné Karel De Gucht.
Et pour faire taire les critiques qui estiment que les négociations risquent de diluer l’arsenal réglementaire de l’UE, le commissaire s’appuie aussi sur l’expérience européenne en la matière : « Au cours des dernières décennies, l’Europe a vu ses normes s’élever à un niveau d’excellence mondiale et de leadership. Et c’est sur cette base que nous convenons de recourir à un tel processus de transformation pour élever leur jeu », a-t-il insisté. Après un premier round de pourparlers organisé à Washington en juillet dernier, les négociateurs se retrouveront, à Bruxelles cette fois, entre le 7 et le 11 octobre.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles