« Une visite historique qui marque le début d’une nouvelle ère dans les relations sino-européennes ». C’est dans ces termes que les dirigeants des trois principales institutions communautaires – le Parlement, le Conseil et la Commission européenne – se sont félicités de la visite de Xi Jinping à Bruxelles, lundi 31 mars, une grande première pour un président chinois.
Si l’été passé une guerre commerciale semblait sur le point de se déclarer, les principaux sujets de tensions sont aujourd’hui enterrés. La détente s’est accélérée récemment avec le règlement à l’amiable, intervenu au cours de ces deux dernières semaines, des deux enquêtes antidumping chinoises visant l’une le polysilicium et l’autre les vins européens. Ce règlement a conduit, en retour, l’UE à assouplir sa position dans le dossier des subventions aux équipementiers télécoms chinois (voir par ailleurs dans la LC cette semaine*).
Engagés depuis janvier dans des négociations pour conclure un accord d’investissement, les deux blocs envisagent déjà l’étape suivante. La partie européenne a en effet entrouvert la porte à la requête chinoise de négocier un pacte commercial de plus large portée. Le futur accord d’investissement « amènera la volonté des deux parties à envisager des ambitions plus larges incluant, une fois que les conditions sont réunies, un accord de libre-échange comme perspective à long terme », précise un communiqué de la Commission européenne. L’ancienne et épineuse question de l’octroi par l’UE du statut d’économie de marché à la Chine n’a en revanche pas été évoquée.
Kattalin
Landaburu, à Bruxelles