L’accord de libre échange avec le Canada -dont les négociations durent maintenant depuis trois ans et demie- va-t-il s’enliser dans les derniers points d’achoppement ?
Profitant du G8 et de nouvelles rencontres bilatérales au
plus haut niveau, les dirigeants canadiens et européens n’ont pas réussi à faire
avancer d’un iota les négociations de libre-échange. Plus de six mois après
l’échéance initial de décembre 2012, les pourparlers restent donc dans l’impasse et
ce malgré les visites successives du
Premier ministre canadien Stephen Harper, à Londres, Paris, Dublin puis
Lough Eerne, où il a participé au sommet du G8, les 17 et 18 juin dernier.
Cité
par les médias canadiens, John Clancy, porte-parole du Commissaire au Commerce,
aurait mis en avant le « pragmatisme » et la
« flexibilité » des négociateurs européens, laissant entendre qu’une
telle ouverture n’était pas de mise côté canadien. Après s’être entretenu avec
David Cameron, François Hollande et Enda Kenny, le premier ministre irlandais,
Stephen Harper a défendu un accord susceptible d’augmenter de 20 % le commerce
bilatéral, sans toutefois donner de date butoir.
Au plan technique, l’écueil
agricole ne serait toujours pas levé, les parties achoppant sur l’accès au
marché agricole et la question des quotas d’exportation de fromages européens
au Canada et de l’ouverture du marché européen du bœuf et du porc. Les services
financiers, l’accès aux marchés publics canadiens, et la question des brevets
conférés aux médicaments fabriqués en Europe sont les autres points de blocage
majeurs des négociations. Sur le chapitre automobile, un compromis semble avoir
été trouvé en avril dernier…
K.L, à Bruxelles