Matthias Fekl veut être sur tous les fronts quand il s’agit de défendre les intérêts de la France dans les négociations de libre-échange orchestrées par l’Union européenne (UE). Après avoir fait part de ses doutes quant à la conclusion prochaine du Partenariat transatlantiquedu ou TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership)*, il a également posé de nouvelles exigences à la Commission qui prévoit la relance prochaine des pourparlers avec les pays du Mercosur.
Cité par le site politico.eu il aurait lancé à ses partenaires européens : « Nous ne pouvons pas négocier un accord basé sur des critères établis il y a quinze ans. Depuis, les conditions économiques des partenaires concernés ont considérablement évoluées, il faut prendre cela en ligne de compte ». A l’instar de la France, 14 pays auraient aussi fait part de leurs réticences lors d’un Conseil ‘Affaires étrangères’ qui se tenait lundi 18 avril au Luxembourg.
Les points d’opposition ? Ils sont particulièrement opposés à la réduction des taxes à l’importation pour certains produits sensibles comme le bœuf, a indiqué à la presse le chef de la diplomatie espagnole José António García-Margallo. Une fronde qui complique le travail de Cecilia Malmström. La commissaire européenne au Commerce avait en effet annoncé, le 8 avril, que les deux blocs procéderaient à l’échange des offres tarifaires à la mi-mai. A suivre…
K.L, à Bruxelles
*Lire au sommaire de la Lettre confidentielle aujourd’hui : TTIP / Libre échange : du patronat au gouvernement, le consensus français contre un « accord au rabais » et UE / États-Unis : nouvelles frondes anti-TTIP en Europe