La guerre des panneaux solaires qui s’était conclue par un accord, scellé à l’été 2013 entre l’UE et la Chine « est loin d’être terminée », estime un représentant de EU Pro Sun. Selon cette organisation, qui représente les intérêts des acteurs de l’industrie solaire européenne, les entreprises chinoises ne respecteraient pas les clause fixant des prix minimum à l’importation.
Dans un document, remis dès fin juin 2014 à la Commission à Bruxelles, Eu Pro Sun étaye ses accusations en compilant plus de 1500 proposition de firmes solaires chinoises offrant des prix bien en deçà du prix minimum convenu dans le cadre de l’accord. « Pendant que les États-Unis agissent de façon décisive, la Commission européenne se contente de constater que de plus en plus de fabricants européens solaires sont acculés à la faillite », insiste l’association dans un communiqué.
Le 16 décembre dernier, en réponse à une requête de l’industrie solaire américaine, Washington a en effet décidé d’instaurer des droits de douane de plus de 50% sur les panneaux solaires en provenance de Chine et de plus de 20% sur les mêmes produits en provenance de Taïwan. Accusés d’être massivement subventionnés par leur gouvernement, les fabricants chinois étaient parvenus à contourner les précédents droits antidumping imposés par les Etats-Unis. « Cette tactique sournoise devrait être stoppé avec ces nouvelles taxes », pronostique EU Pro Sun qui exhorte désormais l’Europe à suivre l’exemple en adressant un signal fort à Pékin « contre la concurrence déloyale et le dumping ».
Kattalin Landaburu, à Bruxelles