La succession de Christophe Lecourtier est bien ouverte et de nouveaux noms apparaissent parmi les candidats et candidates sérieux, mais rien ne devrait se passer avant la mi-février, date où l’on en saura plus sur le rapprochement d’Ubifrance (Agence pour le développement international des entreprises) et de l’Afii (Agence française pour les investissements internationaux).
C’est en effet le 17 février que se tiendra le prochain Conseil supérieur de l’attractivité. A cette occasion, seront précisées les modalités du rapprochement entre Ubifrance et l’Afii, l’un des dossiers les plus sensibles du moment pour Nicole Bricq et les deux agences concernées. « Nous rapprochons les grands acteurs au sein de France International » avait-elle tenu à réaffirmer le 14 janvier à Bercy lors d’une conférence réunissant chefs de Services économiques, institutions partenaires et entreprises, citant Ubifrance/Sopexa, Ubifrance/Afii, Ubifrance/CCI International.
Initialement, les modalités du rapprochement Ubifrance/Afii devaient être annoncées lors du Comité interministériel de modernisation de l’action publique (Cimap) du 18 décembre 2013. Mais faute d’un accord, le sujet avait été retiré de l’ordre du jour. La ministre a concédé le 14 janvier que le rapprochement Ubifrance/Affi –deux agences dont elle souhaitait la fusion- devrait se faire « dans des modalités qui permettront à chacun d’avancer », autrement dit, selon un schéma peut-être moins radical qu’une fusion.
En attendant, le jeu des pronostics va bon train dans le microcosme du Commerce extérieur sur la succession de l’actuel directeur général d’Ubifrance. Dernier nom surgi dans les conversations : celui, plutôt inattendu, de Véronique Bédague-Hamilius, l’actuelle secrétaire-générale de la ville et du département de Paris, en quête d’un point de chute en prévision de l’après- municipales. Cette énarque cinquantenaire a le profil qualifié côté gestion, mais son expérience de l’international peut paraître faible. Elle a en effet occupé divers postes au ministère de l’Économie et des finances, où elle était plutôt chargée de dossiers liés au budget – dont conseillère technique lorsque Laurent Fabius était ministre de l’Économie- avant d’être recrutée par Bertrand Delanoë à la direction des finances en 2002. Sa seule véritable expérience à l’international remonte années 1994-1997, période qu’elle a passée à Washington comme économiste au Fonds monétaire international (FMI).
C.G