Pour la Competition commission (CC), autorité britannique de la concurrence, BAA (British Airports Authority) doit vendre trois de ses sept aéroports britanniques. C´est la principale conclusion d´un rapport préliminaire publié le 20 août par la CC. D´après cette institution indépendante, l´exploitation, par un unique propriétaire, des aéroports d´Heathrow, de Stansted, de Gatwick, de Southampton, de Glasgow, d´Edimbourg et d´Aberdeen a empêché l´émergence d´une concurrence entre ces plateformes. La CC estime que cette situation a conduit à une saturation et une mauvaise gestion de ces aéroports. Elle souhaiterait donc que BAA cède deux de ses aéroports londoniens (Heathrow, Stansted ou Gatwick) et un de ses aéroports écossais (Glasgow ou Edimbourg). « Nous croyons que plusieurs propriétaires seraient plus efficaces que BAA pour exploiter les opportunités existantes» a affirmé Christopher Clarke, le responsable du dossier à la CC.
Ce point de vue n´est évidemment pas partagé par BAA. Pour Colin Matthews, le directeur général de l´opérateur racheté en 2006 par le groupe espagnol de BTP Ferrovial, l´analyse de la CC est « erronée » et « les solutions proposées par la CC seraient disproportionnées et contre-productives ».
Des appétits aiguisés
La CC présentera son rapport définitif au début de l´année prochaine. BAA sera alors obligé de se plier aux exigences de l´autorité britannique de la concurrence. Sans attendre ce verdict, certaines entreprises ont déjà exprimé leur intérêt pour les actifs de l´opérateur aéroportuaire. Son rival, le Manchester airport group, est déjà sur les rangs. D´après Les Echos, les allemands Fraport et Hotchief, l´australien Macquarie et l´américain General Electric seraient aussi candidats. Aéroports de Paris (ADP) ne s´est pas encore prononcé.
Marine Aubonnet