Transition énergétique : lancement d’un Club export pour l’Afrique de l’Ouest

C’est par visioconférence que Franck Riester, ministre délégué en charge du Commerce extérieur a pu assister au lancement à Dakar du « Club transition énergétique pour l’Afrique de l’Ouest » (TEAO), le 5 novembre dernier. Initiative s’inscrivant dans la poursuite de la stratégie de filière à l’export, il vient rejoindre les trois clubs export spécialisés dans les énergies renouvelables créés depuis 2016 pour l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien, le Moyen-Orient et l’Indonésie.

Conçu comme une vitrine de l’offre française dans le secteur de la transition énergétique, ce club, piloté par le service économique de l’ambassade de France au Sénégal, concerne le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo.

Ce club, à l’instar des club santé, a pour objectif de fédérer les entreprises françaises du secteur à l’échelle de la région afin de mener des actions collectives de promotion de la filière auprès des décideurs locaux, de répondre plus efficacement aux besoins, de construire des partenariats durables et d’échanger d’une seule voix avec les autorités locales lorsque des freins au déploiement de ces technologies sont identifiés.

Il sera le point d’appui régional à la stratégie française à l’export dans les secteurs de la transition énergétique, portée par le Comité stratégique de filières « industries des nouveaux systèmes énergétiques » (CSF NSE), le fédérateur énergies renouvelables à l’export, les pouvoirs publics français et les acteurs représentant les différentes filières regroupées au sein des fédérations professionnelles (Syndicat des énergies renouvelables, Enerplan, FEE, FHE, AFPG,..) et clusters sectoriels (Think Smartgrids, Club Ademe international…).

Pour officialiser ce lancement, Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal a reçu à la Résidence de France Sophie Gladima, nouvellement nommée ministre du Pétrole et des Energies, son prédécesseur Mouhamadou Makhtar Cissé ainsi qu’une délégation sénégalaise.

Crise sanitaire oblige c’est également par vidéo qu’ont pu participer à l’événement deux représentants du secteur privé ayant activement participé à ce projet : Sylvie Jehanno, vice-présidente du Comité stratégique de la filière « nouveaux systèmes énergétiques » et P-dg de Dalkia, ainsi que Jean-Louis Bal, fédérateur pour les énergies renouvelables à l’export et président du Syndicat des énergies renouvelables (SER).

Pour Jean-Louis Bal, « l’Afrique de l’Ouest affiche des objectifs en matière de transition énergétique et d’accès universel à l’énergie très ambitieux, les gouvernements en ont fait une priorité de leur mandature ». « Le Sénégal fait partie des précurseurs en la matière, avec de nombreuses entreprises françaises présentes et des réalisations exemplaires concourant à des collaborations futures prometteuses et créatrices de valeur pour la sous-région », a-t-il ajouté.

Si la liste des membres du nouveau club n’est pas encore constituée (le service économique vérifie actuellement la validité des demandes), les entreprises du secteur déjà présentes dans la région devraient en faire partie : Total RN, Voltalia, Valorem, Akuo Energy, Fonroche, Schneider Electric, Egis, Eiffage, Vinci, Suez, InnoVent, Vergnet, la Générale du Solaire, QAIR (ancien Quadran International), Sunna-Design, notamment. Des startups comme Baobab+ (kits solaires) et Benoo (électrification des zones rurales) devraient également les rejoindre.

Sophie Creusillet