L’éditeur canadien Thomson Corp. a pris le contrôle du groupe britannique Reuters après que les actionnaires des groupes et canadien Thomson ont voté ce jour le rachat du premier par le second.
Cette opération doit donner le jour en avril au numéro un mondial de l’information financière, dépassant d´une tête l´américain Bloomberg. Sous réserve de la confirmation par la Haute Cour de Justice britannique des arrangements prévus entre les deux groupes, l’acquisition sera achevée le 17 avril, avec le début de la cotation à la Bourse de Londres des actions du nouveau groupe, qui s’appellera Thomson Reuters PLC.
Thomson est spécialisé dans les bases de données alors que Reuters fournit surtout des informations en temps réel (prix des actions, des devises, des matières premières, etc.), aux banques, fonds d’investissement et maisons de courtage. S’il tire 90% de ses revenus des services financiers, Reuters est surtout connu dans le monde comme agence de presse, avec 2400 journalistes dans 131 pays. «La nouvelle société mariera les forces de Thomson en Amérique du Nord et la présence de Reuters en Europe, au Moyen-Orient et en Asie » selon La Presse canadienne « .
Toutefois, de l´avis du président et chef de la direction de Thomson, Richard Harrington dont l´agence de presse canadienne rapporte les propos, « il faudra environ trois ans avant que les deux entreprises soient pleinement intégrées et fonctionnent à l’unisson. » « A la fin de cette période de trois ans » poursuit La Presse canadienne, « Thomson Reuters devrait réaliser des économies annuelles de 500 millions $ US sur des ressources comme la technologie, le développement de produits et les services corporatifs. »
L´enjeu est de taille à l´heure où le secteur de l’information économique est engagé dans un mouvement de concentration et que les transactions ont explosé ces dernières années sur les marchés financiers. En décembre, le magnat de la presse Rupert Murdoch, patron de l’empire News Corp, était devenu le nouveau propriétaire du groupe américain Dow Jones et du Wall Street Journal.