Sa plateforme en ligne permet aux entreprises françaises et internationales de détecter chaque jour des dizaines de milliers d’appels d’offres à travers le monde dans plus de 145 langues et d’y répondre pour saisir des opportunités d’affaires ciblées et se positionner sur des marchés publics à l’export. À sa création, l’outil TendersPage, lancé à Schiltigheim en Alsace au début des années 2000 par son fondateur Laurent Attali, avait pour objectif de permettre aux PME de la région de répondre à des appels d’offres émis localement (à l’échelle départementale et régionale). Mais lorsque la crise financière de 2008 est arrivée, TendersPage a décidé d’accompagner les PME alsaciennes dans les pays voisins en Allemagne, Suisse et Belgique. Les premières à tester la plateforme furent des TPE de Mulhouse qui ont pu trouver des marchés en Allemagne. « Elles étaient une vingtaine et ont remporté pour 1,4 million d’euros de marchés », raconte la société alsacienne.
Aujourd’hui, le portail tenderspage.com/fr/ est un outil destiné aux sociétés mondiales de toute taille, de la TPE sous-traitante au grand groupe, souhaitant trouver des opportunités d’affaires dans leur secteur d’activité à échelle locale, nationale ou internationale.
Jusqu’à 50 000 appels d’offres nouveaux par jour remontent sur la plateforme. « Ce sont des opportunités d’affaires en plus que nous apportons aux entreprises », fait remarquer Laurent Attali, directeur général de TendersPage. Chaque jour, des milliers d’entreprises connectées à la plateforme, basées dans environ 200 pays, accèdent à des marchés publics valorisés à plus de 12 000 milliards de dollars chaque année. « Ça représente 15 % du PIB mondial ! », souligne le dirigeant.
Pour accéder à la plateforme, les utilisateurs doivent souscrire à un abonnement. Plusieurs formules et tarifs annuels sont proposés selon le profil et les besoins de l’entreprise. Mais la société a développé des fonctionnalités qui la distinguent de la concurrence. Les entreprises qui se connectent à la plateforme voient les utilisateurs qui sont intéressés par le même appel d’offres qu’elles. Elles ont alors la possibilité, grâce à un système de messagerie interne dénommé OLIA, d’entrer en contact avec les autres utilisateurs pour unir leurs compétences et répondre ensemble à l’appel d’offres. Autrement dit, trouver des partenaires au niveau local, régional et international pour répondre aux appels d’offres. « Une entreprise qui veut exporter au Qatar, on sait lui trouver un partenaire qatari en moins de deux heures ! », assure Laurent Attali.
Pour lui, cette fonctionnalité est réellement utile : « Sur un même appel d’offres à l’étranger, les petites entreprises peuvent mutualiser leurs compétences » et répondre de manière groupée à des marchés publics importants auxquels elles ne pourraient pas répondre seules. « Lorsqu’une entreprise part seule à l’export sur un marché public, ses chances de réussite sont faibles, mais elle augmentera son pourcentage de chance en répondant à un même appel d’offres avec d’autres sociétés », observe Laurent Attali. « Ce type d’outil est un accélérateur de business pour gagner des marchés à l’export », conclut-il.
Venice Affre