La France est toujours numéro un mondial de ce secteur mais sa position dominante tend à s´éroder. Telle est la conclusion d´une étude parue dans Etudes et éclairages de la Direction générale des douanes et droits indirects. En effet, sa part de marché mondial est de 25 %, mais elle est talonnée par l´Allemagne (12 %) et les Etats-Unis (10 %).
Ce secteur, qui regroupe les parfums, les produits de beauté, les préparations capillaires, et les autres cosmétiques, dégage un confortable excédent commercial de 7,8 milliards d´euros (ventes : 9,6 milliards, achats : 1,8 milliards), soit le troisième après l´aéronautique et les boissons.
Les douanes notent que «malgré un fort recul à la fin 2008, globalement les ventes de cosmétiques ont nettement moins souffert de la crise que les autres produits manufacturés». Les exportations ont été constituées en 2008 à 46,1 % de produits de beauté, à 36,4 % de parfums, à 10,1 % de préparations capillaires, et à 7,4 % de divers cosmétiques.
L´excédent des produits de beauté (3,7 milliards) a dépassé celui des parfums (3,2 milliards) l´année dernière. Les douanes ont trois explications : un attrait pour les produits innovants, un vieillissement de la population (68 % des ventes dans les pays développés) ainsi que l´élévation des niveaux de vie.
Dans les pays développés, les grands marchés destinataires ont été l´Allemagne (13,8 %), le Royaume-Uni (8,2 %), l´Italie (7,5 %), les Etats-Unis (7,3 %), et l´Espagne (7,2 %). Dans les pays émergents (24,6 % des ventes totales), les principaux marchés ont été la Russie (5,6 %), Singapour (3,1 %), les Emirats Arabes Unis (2,8 %), la Chine (1,8 %), et la Pologne (1,6 %). Les ventes ont été en forte progression vers la Chine (+ 48 %), Singapour (+ 18%) et la Russie (+ 16,2 %).
Jean-François Tournoud