Juste avant le début de la conférence de Copenhague sur le climat, un rapport intitulé «Etude « Filières vertes » : Les filières industrielles stratégiques de la croissance verte» a été rendu public par le Commissariat général du développement durable. Cette structure est un des services du ministère de l´Ecologie, de l´Energie, du Développement durable et de la Mer. Le but semble louable : passer en revue 17 filières de la biomasse aux réseaux énergétiques intelligents. Pour chacune, sont présentés un état des lieux, une analyse des faiblesses et des recommandations.
Hélas, ce rapport est typique de l´approche française des technologies vertes. Il est volumineux (plus de 125 pages), très «il faudrait que», et surtout sans aucune analyse de ce que les pays étrangers font dans ce domaine. Il aurait pourtant été instructif de savoir pourquoi les Danois sont les numéros uns mondiaux de l´éolien, les Allemands les champions de la valorisation des déchets, les Anglais en avance sur la force énergétique des marées et des vagues, etc.
Sur une seule page de l´étude, la France est positionnée par rapport aux grands compétiteurs dans les 17 filières retenues. Pour les marchés en phase de maturité (biomasse, éolien onshore, recyclage des déchets, photovoltaïque, etc), l´Allemagne est partout en tête, seul le Japon occupe la première place dans les satellites de métrologie.
Concertant les marchés en décollage (véhicules électriques, biocarburants 2G, chimie verte, éolien offshore, biomatériaux, batterie, etc), les premières places sont trustées par le Japon, les Etats-Unis et l´Allemagne. Enfin, pour les filières émergentes (photovoltaïque 3G, stockage de l´énergie, smart grids, énergie marine, etc), là aussi l´Allemagne et surtout les Etats-Unis sont en tête. La France occupe la première place seulement dans le stockage de CO².
Jean-François Tournoud
Pour une présentation du contenu de ce rapport, voir l’article d’actualité de lundi dernier.