A mi-parcours du salon du Bourget qui fermera ses portes dimanche soir, les grands constructeurs ont surtout communiqué sur les commandes engrangées cette semaine. Certes, crise oblige, le montant des commandes est en nette baisse. Pour le moment, Airbus a engrangé 58 commandes fermes et 7 options d´achat.
Si on met à part le cas de Qatar Airways (24 A320) et de la française Aigle Azur (1 A319), toutes les autres commandes viennent d´Extrême-Orient. Il s´agit de Vietnam Airlines (16 A321, 2 intentions d´achat d´A350), de la compagnie malaisienne AirAsia (10 A350 XWB, 5 options sur l´A350), de la philippine Cebu Pacific (5 A320), d´une autre philippine Zest Airways (1 A320), et d´un A320 VIP acquis par un acheteur asiatique anonyme.
Le fabricant d´avions à hélices ATR, détenu à 50 % par EADS et l´italien Alenia Aeronautica, filiale de Finmecanica, a engrangé aussi 20 commandes fermes. Les clients sont l´espagnole Air Nostrum (10 ATR 72-600 et 10 options), la Royal Air Maroc (6 ATR 600 et 2 options), et la nigériane Afrijet Airlines (4 ATR 72).
Mais ce qui préoccupe le plus les constructeurs et de ne pas perdre les options d´achat, voire les commandes fermes. Déjà, en décembre dernier, la Chine annonçait le gel de ses achats aéronautiques cette année. Pour autant, les avions à livrer ont été en partie payés et les contrats ne comportent généralement pas de clause stipulant le remboursement par le constructeur des sommes engagées en cas d´annulation par le client.
Selon le décompte d´Airbus à fin mai, il lui restait encore 203 avions à livrer à des compagnies aériennes de Chine continentale. On ne sait pas si le loueur américain ILFC (filiale d´AIG sauvé de la faillite par une nationalisation) va annuler (il peut le faire sans frais jusqu´à la fin de ce mois) ou repousser sa commande de 10 A380. En revanche, le loueur de Dubaï LCAM a bel est bien annulé début février 16 des 21 Boeing B787 «Dreamline» commandés.
Jean-François Tournoud