Christian Estrosi avait promis d´agir vite, en annonçant, le 8 septembre, la mise en place de onze comités stratégiques de filières pour faire avancer « une vraie vision industrielle de long terme ». Le ministre de l´Industrie a tenu parole, en mettant en place depuis le Mondial de l´automobile le comité stratégique dédié à l´automobile, rapporte, le 6 octobre, l´Usinenouvelle.com.
Christian Estrosi présidera ce premier comité stratégique de l´industrie, dont il a confié la vice-présidence à Claude Cham, président de la Fédération des industries des équipements de véhicules (Fiev). Sa tâche ne sera pas facile. Dans un secteur en pleine effervescence, avec notamment la Chine, à la fois devenue acteur émergent et 7e débouché mondial, la France accuse un déficit commercial très élevé, qui a dépassé la barre des quatre milliards d´euros pendant les sept premiers mois de l´année.
Si l´Allemagne et l´Espagne sont ses deux premiers pays clients, avec des montants de 3,5 milliards et 2,8 milliards d´euros, ils occupent aussi la pole position comme pays fournisseur, avec des livraisons dans l´Hexagone de 7,7 milliards pour l´Allemagne et de 4,3 milliards pour l´Espagne. Résultat : d´après les données recueillies par la société GTIS, la France affiche ses déficits les plus élevés avec ces deux voisins européens : près de quatre milliards avec l´Allemagne et plus de 1,5 milliard avec l´Espagne.
Le troisième partenaire de la France est l´Italie, qui y a expédié pour 2,3 milliards d´euros dans l´automobile entre janvier et juillet 2010 et a importé en retour de ce pays pour 1,9 milliard. L´Hexagone accuse encore des déficits importants de ses échanges avec le Japon (près d´un milliard d´euros), la Turquie (plus de 800 millions) ou encore la République tchèque (près de 640 millions). En revanche, elle dispose d´excédents conséquents avec la Belgique (1,1 milliard) et le Royaume-Uni (plus de 670 millions).
François Pargny