On a beaucoup parlé du Rafale pendant la visite de Nicolas Sarkozy au Brésil le 7 septembre dernier. En revanche, les deux contrats fermes brésiliens que sont la vente de 50 hélicoptères EC-725 et de quatre sous-marins Scorpène ont été moins mis en avant. Etant fabriqués dans le cadre de coentreprises, la part française sera de 4,1 milliards d´euros pour les sous-marins et de 1,9 milliard pour les hélicoptères. Sachant que les premiers versements interviendront avant le 31 décembre, c´est surtout en 2010 et en 2011 que se fera sentir l´effet Brésil dans les ventes françaises d´armement.
En revanche, en terme de prises de commandes, la part brésilienne sera bien prise en compte. Grâce à ce renfort, le montant total des commandes militaires françaises devrait atteindre 7 milliards d´euros cette année, soit 400 millions de mieux que l´année dernière. Evidemment, si le contrat Rafale était signé, le chiffre exploserait. Quoi qu´il en soit, les pouvoirs publics français souhaitent arriver à 10 milliards de commandes d´armes par an. Il s´agit de regagner le terrain perdu depuis les années 90, au profit de concurrents très agressifs comme les Israéliens.
Il n´en reste pas moins que la France n´est pas le principal vendeur d´armes du monde. Selon une étude intitulée «Conventional Arms Transfers to Developing Nations», remise au Congrès américain vendredi 5 septembre, et réalisée par un service de la Librairie du Congrès, les Américains ont été de loin les premiers vendeurs d´armes au monde en 2008. En effet, avec 37,8 milliards de dollars de commandes en 2008, ils ont totalisé 68,4% du marché mondial des armes. Ils ont même fait mieux qu´en 2007 (25,4 milliards de dollars).
Jean-François Tournoud