Alors que la montée du protectionnisme commence à inquiéter, l´Union européenne (UE) et l´Australie ont souligné la nécessité « de parvenir à achever le cycle de Doha l´année prochaine », a déclaré la commissaire européenne au Commerce, Catherine Ashton, à l´occasion de l´ouverture du dialogue 2009 sur la politique commerciale.
Les Vingt-Sept et le pays océanien ont, selon l´agence Europa, voulu donner « un coup d´accélérateur aux échanges commerciaux, pour le plus grand bénéfice de leurs entreprises, en approuvant la nouvelle version d´un accord de reconnaissance mutuelle (ARM) qui va simplifier la certification des produits destinés à l´exportation ».
L´Union européenne qui a exporté pour 25 milliards d´euros de marchandises et importé pour 11,2 milliards d´Australie l´an dernier, est le premier partenaire commercial de cet Etat du Pacifique, avec une part de 17 %. Si l´UE lui fournit surtout des produits pharmaceutiques, des véhicules, des machines, de l´équipement de télécommunications, l´Australie lui livre en retour des produits agricoles, notamment du vin, des matières premières, comme l´or, le charbon et le fer, des machines, du matériel de transport, des produits chimiques, textiles et de la laine.
Principale disposition de l´ARM, les produits échangés ne sont pas soumis à l´évaluation de leur conformité à leur arrivée dans le pays importateur, mais au départ dans l´Etat exportateur. Une facilité qui va maintenant s´appliquer notamment à des appareils médicaux, électriques et de communication, comme les téléphones mobiles et les télécopieurs.
Au total, l´ARM couvre un montant global d´échanges bilatéraux d´environ huit milliards d´euros par an.
Durant la dernière décade, les échanges dans les services se sont aussi envolés. Avec une hausse de 9 % par an en moyenne, ils représenteraient près du tiers de l´ensemble du commerce entre l´UE et l´Australie.
François Pargny