« Le secteur des hydrocarbures devrait connaître une amélioration de son activité en 2010 grâce à la reprise de la croissance mondiale et pourrait contribuer positivement à la croissance globale pour la première fois depuis plusieurs années », a déclaré, dans un communiqué de presse du 4 novembre, Jöel Toujas-Bernaté, qui dirigeait une mission du Fonds monétaire international (FMI) à Alger, du 21 octobre au 3 novembre.
C´est une bonne nouvelle, car, selon le chef de division au FMI du département Moyen-Orient et Asie centrale, en 2009 la diminution « sensible » de la production d´hydrocarbures « devrait réduire le taux de croissance du produit intérieur brut global à environ 2 % », contre 9 % hors hydrocarbures. L´Algérie, qui vend essentiellement du pétrole et du gaz à l´étranger, a déjà enregistré au premier semestre une chute de 50 % de ses exportations, tombées ainsi à 20 milliards de dollars, alors que ses importations se sont maintenues à un niveau élevé de 19 milliards.
Jöel Toujas-Bernaté préconise que les ressources accumulées dans le fonds de régulation des recettes (FRR) au cours des dernières années, grâce au pétrole et au gaz, soient utilisées pour financer le programme d´investissements publics (PIP). Une recommandation en ligne avec la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 du gouvernement d´Alger, visant à encourager la production locale au détriment des importations. « Nous allons nous adapter », a promis Laurence Parisot, la présidente du Medef, lors d´un récent voyage à Alger.
En revanche, Joël Toujas-Bernaté critique l´imposition d´une majorité algérienne de 51 % dans les projets d´investissements, affirmant au passage que l´Etat n´est « pas toujours le partenaire naturel pour les investisseurs étrangers », rapporte le site Econostrum, dans un article du 6 novembre.
François Pargny