La guerre avec la Russie à l´été 2008 a laissé des traces en Géorgie. La stabilité politique n´est plus assurée, le président Saakatchvili est contesté.
Mais s´agissant de l´économie, « ce sont surtout 70 ans de communisme qui expliquent que tout est à faire dans ce pays », selon l´ambassadeur de France en Géorgie, Eric Fournier. Le 24 octobre dernier, à Bruxelles, les donateurs internationaux ont décidé d´apporter 3,7 milliards d´euros à ce pays pendant les trois prochaines années.
« La Banque européenne de reconstruction et de développement s´est engagée pour plus de 700 millions, la Banque mondiale pour plus de 400 millions, la Banque européenne pour 250 millions, la Banque asiatique de développement pour près de 230 millions. Les programmes de reconstruction et le développement de la Géorgie sont concentrés sur les infrastructures, à savoir les routes, les chemins de fer, l´eau, l´énergie et l´environnement », expliquait Alexandre Troubetzkoy, le chef de la Mission économique (ME), le 30 avril, lors d´un séminaire d´Ubifrance.
Les exportations de la France sont modestes (55 millions d´euros en 2008). Plusieurs entreprises sont implantées (Société Générale, Pernod Ricard…) ou suivent des projets (Véolia, Areva T & D, Alstom…). Eric Fournier regrette, toutefois, que la Géorgie ne soit « pas une priorité de la France et que le dispositif public soit insuffisant » (la ME est située à Bakou, en Azerbaïdjan). Et de prévenir : « si ce n´est pas nous, ce seront les Kazakhs et les Russes qui réaliseront les projets ».
En novembre dernier, la secrétaire d´Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac s´est déplacée à Tbilissi. Elle a ainsi signé un protocole financier de remplacement du système de radar de l´aéroport de la capitale géorgienne.
François Pargny