Au premier semestre, la Russie est entrée en récession. Le troisième trimestre montre un rebond de 1,2 % par rapport aux trois mois précédents, mais évidemment cette reprise de l´économie sera insuffisante. L´année 2009 devrait ainsi clôturer avec une croissance négative de 6,5 à 8,5 %, selon les estimations.
Reste que les exportations, composées à 80 % de matières premières, qui avaient reculé de 48 % au premier semestre, ont repris, que les cours, eux aussi, ont augmenté. « Le déstockage est également fini. Et si la consommation reste atone, l´Etat qui a déjà largement soutenu la consommation, l´industrie et les banques, a prévu de relever le niveau des retraites en 2010 », indiquait Philippe Baudry, le chef des Services économiques pour la CEI, le 10 décembre, à Paris, lors des 9 Rencontres Russie organisées au Sénat, en partenariat avec Ubifrance.
Tous les problèmes ne sons pas résolus, loin s´en faut, notamment celui du crédit bancaire. Et l´Etat doit absolument traiter la question de la diversification économique ou de la lutte contre la corruption, devenue une priorité du président Medvedev.
La Russie a pris des mesures protectionnistes, relevant les droits de douane et en privilégiant les biens d´origine locale dans les marchés publics. Mais ce pays accueille aussi plus largement les investisseurs étrangers, car il souhaite moderniser son économie. Une main tendue concrétisée récemment par le déblocage de plusieurs dossiers d’entreprises, au profit de Sanofi-Adventis ou Volkswagen.
Le 27 novembre dernier, une vingtaine d´accords et de contrats ont été conclus entre la Russie et la France. En particulier, EDF et Renault vont coopérer. Moscou veut également améliorer la gestion publique, en privatisant, dans un premier temps, 14 grandes entreprises et en réformant 6 corporations d´Etat.
François Pargny