Elu pour un troisième mandat de cinq ans, le 9 avril, le président Bouteflika s´est engagé à rattraper le retard de son pays en matière d´infrastructures.
Ainsi, après un premier plan quinquennal (2005-2009) de 180 milliards de dollars, un deuxième programme de cinq ans (2010-2014), d´un montant de 150 milliards, a été annoncé. Une bonne nouvelle, sans doute, mais comme le remarquait un opérateur économique à Alger, rencontré à l´occasion d´une vaste enquête du MOCI sur l´Algérie (à paraître jeudi 28 mai dans le N° 1844 du magazine), « le gouvernement n´a pas encore détaillé le nouveau plan et nous ne savons pas quelle sera la part des reports d´un programme à l´autre ». Seules certitudes, précise-t-on à la Mission économique à Alger, il projette la construction de 15 à 20 barrages.
Autre ambition, le transfert de l´eau des nappes fossiles du Sahara septentrional jusqu´aux grandes villes des Hauts Plateaux. Enfin, le raccordement aux réseaux d´eaux urbains de certaines des 14 unités de dessalement d´eau existantes, en construction ou en phase de lancement.
Les experts estiment que l´Algérie dispose de ressources financières suffisantes pour alimenter son programme pendant les trois années à venir. Ils estiment, par ailleurs, que ce pays devra accepter plus largement les investisseurs étrangers et adopter le système des concessions.
Il n´y aurait, selon eux, d´autres solutions pour diversifier l´économie, à commencer dans les produits dérivés des hydrocarbures, par exemple les gaz industriels, ou les demi-produits chimiques et les mines.
François Pargny