Alors que globalement l´économie de la Jamaïque est ouverte, l´Organisation mondiale du commerce (OMC) se déclare « préoccupée » par « le risque qu´une imposition excessive à l´importation ne bride la compétitivité du pays », a-t-elle indiqué à l´issue de l´examen de la politique commerciale de ce pays, réalisé entre le 18 et le 20 janvier dernier.
Et l´OMC de citer des impositions comme « les redevances douanières et les droits de timbre additionnels visant certains produits agricoles », et la nécessité de moderniser les procédures douanières, de satisfaire aux normes internationales ou encore de céder des entreprises publiques.
Sur fond de réforme économique, la Jamaïque a obtenu de bons résultats, y compris à l´exportation, observe, par ailleurs, l´Organisation mondiale du commerce. D´après le rapport du secrétariat général, le Produit intérieur brut (PIB) de la Jamaïque devrait « augmenter de 0,5 % entre avril 2010 et mars 2011 ».
La stratégie nationale « Vision 2030 » doit lui permettre d´atteindre à terme un niveau de vie équivalent à celui des Etats de l´OCDE. Un des objectifs est de diversifier dans ce cadre les exportations, largement dominées par la bauxite et l´alumine. L´essentiel des livraisons, au demeurant, concerne les Etats-Unis, le Canada et l´Union européenne.
Outre les minerais et quelques produits agricoles, l´économie nationale dépend des envois de fonds de l´étranger, de l´évolution du secteur informel et du tourisme. Le secteur des services, représentant les trois quarts du PIB en 2009, est donc essentiel. C´est pourquoi l´OMC se félicite que le gouvernement, après les assurances, ait libéralisé les télécommunications.
Le taux de pénétration de la téléphonie mobile est ainsi monté de 14 à 108 appareils pour 100 personnes entre 2000 et 2009. Cependant, l´institution internationale incite encore Kingston à supprimer la surtaxe prélevée sur les appels internationaux.
François Pargny