La Chine contribuera largement au rebond de l´économie mondiale en 2010. Le FMI prévoit, dans les perspectives de croissance de l´économie mondiale publiées en octobre, des taux de 8,5 % et 9 % en 2009 et 2010. L´Inde, autre géant asiatique et émergent, affichera des progressions, toutefois, inférieures, respectivement de 5,4 % et 6,4 %. Grâce aux pays émergents et à l´Asie en particulier, l´économie passera d´une récession de 1,1 % en 2009 à une reprise de 3,1 % l´année suivante.
La Chine a adopté un plan de relance économique. Comme au Japon, son plan de relance devrait atteindre près de 5 % du produit intérieur brut en 2009-2010. Il vise, à la fois, à doper la consommation, à améliorer les infrastructures et à rénover l´équipement industriel. Le FMI indique que la croissance chinoise « s´est accélérée pour se situer à un taux annuel de 7,1 % au premier semestre, impulsée entièrement par la demande intérieure ».
D´après l´institution internationale, « l´assouplissement des plafonds de crédit et le faible niveau des taux d´intérêt ont nourri la croissance du crédit ». Le crédit aurait ainsi progressé de 24 % au premier semestre. La hausse de la demande intérieure a aussi entraîné une montée des importations en provenance de la région, notamment de Corée et d´Indonésie.
Reste à savoir si Pékin pourrait contribuer à la reprise sur d´autres continents, notamment aux Etats-Unis où la demande intérieure privée est faible. Dans un article intitulé « comment entretenir la reprise mondiale », publié en septembre, Olivier Blanchard, conseiller économique et directeur des Etudes du FMI, défendait que la hausse des importations chinoises et l´appréciation de la monnaie, le renminbi, favoriseraient un redémarrage des exportations américaines.
François Pargny