Réunis à Brasilia le 14 juillet pour un nouveau sommet UE/Brésil, les représentants des deux blocs ont annoncé le lancement prochain d’initiatives conjointes, sorte de « coopération triangulaire » dans les pays les plus pauvres du globe.
L’énergie, plus spécifiquement les sources d’énergie renouvelables, seront au coeur de cette nouvelle coopération. Les pays cibles? Les Etats lusophones d’Afrique, Haïti et le Timor oriental. Un premier accord devrait être signé dès cette semaine entre, d’une part l’UE et le Brésil et, d’autre part, le Mozambique pour la production d’électricité « verte » et de biocarburants.
Leaders mondiaux dans la production des biofuels, les firmes brésiliennes cherchent à développer leurs activités au delà de leurs frontières. L’UE vise, quant à elle, à augmenter ses ressources en biocarburants afin d’atteindre l’objectif fixé de 20 % d’utilisation d’énergies renouvelables d’ici à 2020.
Autre avantage pour les deux blocs : le biofuel produit en Afrique coûtera moins cher aux Européens et les Brésiliens bénéficieront de taxes à l’importation réduites pour les productions basées en Afrique et vendues au sein de l’UE.
Les entreprises brésiliennes Copersucar et Cosan joueront un rôle central dans le cadre de cette nouvelle coopération. Jeudi 15 juillet, le président du Conseil, Herman Van Rompuy a d’ailleurs prévu de visiter une ligne de production de Cosan avant de s’entretenir avec ses principaux responsables.
Parmi les autres sujets à l’ordre du jour de ce sommet UE/Brésil figuraient aussi la signature de deux accords dans le secteur de l’aviation et la possibilité, pour les citoyens de la zone Schengen, de voyager au Brésil sans visas.
Kattalin Landaburu