Autant la faiblesse du taux de change du yuan chinois a été évoquée, lors de la réunion du week-end dernier à Tokyo des ministres des Finances et banquiers centraux du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Royaume Uni, Italie, Japon), autant la faiblesse du dollar a été soigneusement évitée.
Comme le souligne une dépêche de l´AFP les ministres des Finances du G7, « ont, comme lors de leurs précédents sommets, évité toute référence spécifique à la faiblesse du dollar, notamment face à l’euro ». Les pays de la zone euro souhaitaient que le communiqué final du G7 s´alarme de la dégringolade continuelle du dollar face à la devise européenne, qui pénalise fortement les exportateurs du vieux continent. Mais les Etats-Unis n´ont pas accepté qu´il soit fait mention de cette question dans le communiqué final. Je pense que les conditions qui nous auraient permis de procéder à un changement important de la formulation » du communiqué final de la réunion des grands argentiers du G7, par rapport aux précédents, « n’étaient pas réunies », a déclaré le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, le 11 février à son arrivée à Bruxelles à une réunion du forum des ministres des Finances de la zone euro.
Par contre, le communiqué final parle de la Chine, à qui les pays du G7 ont demandé « d’accélérer » l’appréciation du yuan, dont la faiblesse est considérée par le G7 comme un avantage commercial déloyal. « Nous saluons la décision de la Chine d´accroître la flexibilité de sa devise, mais au vu de la hausse de son excédent des comptes courants et de son inflation, nous encourageons une hausse accélérée de son taux de change effectif », souligne le communiqué.
Le communiqué final du G7 note par ailleurs que « le monde est confronté à un environnement plus difficile et incertain que lorsque nous nous étions rencontré en octobre » et que « dans toutes nos économies, à des degrés divers la croissance devrait ralentir quelque peu à court terme ». Cependant, « les économies de marché émergentes devraient continuer à croître de façon robuste, quoique plus lente ». Et de conclure que « nous sommes prêts à toute nouvelle action nécessaire pour accroître la stabilité des marchés financiers ».