La Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) fête en 2011 ses cinq années d’activité et de partenariat avec le français Suez Environnent. Et son moral est au beau fixe.
La SEAAL est contrôlée par l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office nationale de l’assainissement (ONA). Elle emploie 4 500 personnes (dont 1 000 cadres). Ses responsables sont satisfaits de cette expérience, et qualifient ses résultats de « positifs ».
En 2006, la distribution de l’eau potable à Alger était extrêmement tendue. Moins de 10 % de la population était approvisionnée, seulement 7 % des effluents étaient collectés pour le traitement et 39 plages seulement étaient ouvertes au public. Cinq ans après, tous les objectifs de réhabilitation et de mise à niveau recherchés dans le cadre du contrat de management signé avec Suez Environnement sont atteints, affirme Jean-Marc Jahn, directeur général de la SEAAL. Et de préciser qu’en 2011, 100 % des 3,2 millions d’habitants d’Alger sont alimentés en eau, 50 % des effluents collectés et 59 plages désormais fréquentables.
En août 2010, selon les résultats d’une enquête de satisfaction, 89 % des Algérois se déclaraient satisfaits de la qualité de service et des prestations qui leur sont offertes par un personnel bien formé et au sein duquel, ajoute Jean-Marc Jahn, « émergent de véritables talents algériens ».
À l’origine de ce succès, un investissement public important : 1 milliard de dollars, dont 500 millions alloués à SEAAL. Et une forte mobilisation des différents acteurs concernés par le projet, dont le ministère des Ressources en eau, la direction de l’hydraulique ainsi que les équipes de la SEAAL et de Suez Environnement. Pour Jean-Marc Jahn, le projet en lui-même fournit un modèle d’investissement « qui peut être reproduit dans d’autres domaines d’activité ». Le contrat de Suez Environnement en tant que gestionnaire délégué expire en 2012. Sa reconduction pour cinq ans est déjà en discussion…
Nordine Azzouz