Que les fondateurs et dirigeants de Salvéo, une des plus grosses sociétés d’accompagnement à l’international (SAI) françaises, jalouse de son indépendance, cèdent la majorité du capital de la SAI à l’Adit, une société d’intelligence économique à l’origine publique privatisée récemment par l’État, a de quoi surprendre. Contacté par la Lettre confidentielle, Johann Sponar, le directeur général de l’entreprise, lève le voile.
Cet accord, qui s’est concrétisé en novembre par la prise de participation majoritaire de l’ADIT, le leader européen de l’intelligence stratégique que dirige Philippe Caduc, doit permettre, selon le cofondateur de Salvéo, à ses deux actionnaires historiques, son président Hervé Druart et Johann Sponar lui-même, de mener leur ambitieux Business Plan à l’horizon 2020. D’autant plus que, tient-il à préciser, « tous deux restent aux commandes et que la gouvernance n’est pas modifiée ».
L’Adit possédant un réseau de 650 experts dans le monde, dont 500 à l’étranger, la SAI va pouvoir, selon Johann Sponar, rayonner plus largement dans le monde et toucher aussi plus de PME et d’ETI, y compris dans l’Hexagone. « Notre ambition étant clairement de devenir le leader incontesté dans les grands émergents, nous prévoyons de nous installer dans dix nouveaux pays dans les six ans à venir », a confié Johann Sponar.
Tout en refusant de dévoiler ces cibles géographiques, il a précisé que les implantations pourraient faire l’objet « de créations propres ou d’opérations de croissance externe ». Actuellement, Salvéo est implantée en direct dans cinq pays : Algérie, Canada, Inde, Kazakhstan, Russie.
François Pargny