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Atlas 2023 des risques pays

Tunisie
Tunisie

TunisieTND

1. Notes de risque pays

OCDE : 7/7 (octobre 2022)

Allianz Trade : D4 (risque de court terme élevé (octobre 2022)

Coface : pays C ; environnement des affaires B (octobre 2022)

Credendo : court terme : 6/7 ; commercial : C ; risque de transfert : 6/7 (novembre 2022).

Atradius : 7/10 positif (octobre 2022).

2. Obtenir des renseignements de notoriété sur l’acheteur

Attention ! Il était déjà très difficile d’avoir des informations vraiment fiables sur les sociétés commerciales en Tunisie, mais avec la situation actuelle, c’est encore plus problématique.

Les entreprises tunisiennes ont rarement recours au crédit bancaire court terme et donc les banques elles-mêmes n’ont guère d’informations réellement pertinentes.

En outre, compte tenu d’une forte culture de l’informel, les rares bilans publiés ne sont pas tous très fiables.

Se rapprocher des institutionnels et milieux d’affaires français sur place.

  • Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie

39, avenue du Japon, BP n° 25 1073 Tunis Montplaisir

http://www.ctfci.org [email protected]

Tél. : +216 71 904 329

 

3. Moyens de paiement

Monnaie locale

Le dinar tunisien (TND).

Taux de change au 9 novembre 2022 :

1 TND = 0,310927 EUR

1 EUR = 3,21574 TND

Meilleure monnaies de facturation des échanges

L’euro (EUR).

Conseillés

De manière générale, et a fortiori pour une première relation commerciale, il est préférable de recourir aux moyens sécurisés.

Selon le montant de la transaction, soit un virement Swift, éventuellement sécurisé par une lettre de cré- dit standby (SBLC, très pratiquée en Tunisie), ou une assurance-crédit, soit un crédit documentaire éventuellement confirmé.

Déconseillés

Tous les autres, en particulier les chèques (même si ceux-ci représentent encore près de 40 % des transactions domestiques), effets de commerce, et surtout remises documentaires (aucune garantie et source potentielle de retard de paiement).

Sauf si la transaction bénéficie d’une couverture assurance-crédit.

Le conseil du crédit manager

Pas d’amélioration, on s’en doute, la crise sanitaire mondiale ayant aggravé la situation déjà fragile de l’économie tunisienne.

Selon de nombreux observateurs, le pays est au bord de la faillite.

Début juillet 2022, l’OCDE a dégradé la note de risque pays de la Tunisie en risque maximum, 7. Encore un « printemps arabe » qui n’en finit pas…

À la suite des attentats terroristes de ces dernières années, puis de la crise sanitaire, le tourisme a longtemps été en berne. Il reprend très timidement, mais les réserves de devises ont fondu.

Conséquence directe, le risque de non transfert s’est dégradé : il demeure noté à 6/7 par Credendo, au lieu de 4/7 il y a à peine quatre ans.

Les délais de paiement sur le marché domestique, déjà élevés en raison de la faiblesse du système bancaire, et surtout, l’absence de financement bancaire des PME, dénoncé à plusieurs reprises par la Banque mondiale, se répercutent dans les transactions à l’international.

Il n’existe pas de statistiques fiables sur les défaillances d’entreprises ces dernières années, mais des estimations plutôt pessimistes. Ces derniers mois, des études de la Conect (Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie) et de l’Anpme (Association nationale des PME), annoncent des chiffres préfigurant une véritable explosion des défaillances sur 2021 et 2022.

Dans le domaine du textile, on souligne également une véritable hémorragie, en particulier parmi des entreprises ne vivant que sur l’exportation (principalement vers l’Allemagne et l’Italie), donc là aussi, une source de devises qui se tarit.

Rappelons que la Loi n°2016 – 36 du 29 avril 2016 relative aux Procédures collectives entrée en vigueur, après trois années de gestation a suscité de sévères critiques car il semblerait que la priorité de cette loi soit de favoriser la liquidation et non la sauvegarde des entreprises.

Rappelons aussi les problèmes liés à la lourdeur administrative et la lenteur des opérations de douane, pesant très fortement sur les délais de livraison et donc souvent sur les délais effectifs de paiement.

Comme le soulignait Atradius dans sa dernière édition « Debt Collection Handbook », publié début octobre 2021, le recouvrement est devenu encore plus difficile depuis le printemps arabe de 2011. La vigilance est toujours recommandée dans les transactions commerciales.

Pour une relation commerciale régulière, d’autres moyens de paiement que le crédit documentaire irrévocable et confirmé sont très largement utilisés. Citons particulièrement le virement Swift, garanti par une lettre de crédit standby (LCSB).

La LCSB est de plus en plus utilisée en Tunisie, en particulier par les filiales de banques étrangères.

Dans ce domaine des paiements, éviter surtout la remise documentaire, sauf si l’opération est garantie par une police d’assurance-crédit. On ne le répétera jamais assez, la grande majorité des retards de paiement en Tunisie sont sur des opérations adossées à des remises documentaires… Il faudra être d’autant plus vigilant que la Tunisie est très dépendante de l’Europe – zone dont la demande est en panne – et, en matière de monnaie, plus particulièrement de la zone euro.

De nombreux sous traitants et fournisseurs d’entreprises européennes, dans les secteurs du textile et de l’automobile, ressentent sérieusement l’impact de la crise européenne sur les commandes de leurs clients.

Ce dernier point, ainsi que la chute du tourisme évoquée plus haut, font que la Tunisie va continuer à être confrontée à une insuffisance forte de rentrée de devises

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