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Atlas 2023 des risques pays

Russie
Russie

RussieRUB

1. Notes de risque pays

OCDE : 7/7 (octobre 2022)

Allianz Trade : D4, risque de court terme élevé (octobre 2022)

Coface : pays D ; environnement des affaires D (octobre 2022)

Credendo : court terme : 7/7 ; commercial : C ; risque de transfert : 7/7 (novembre 2022)

Atradius : 9/10 (octobre 2022).

2. Obtenir des renseignements de notoriété sur l’acheteur

En temps normal, il est extrêmement difficile d’avoir des renseignements fiables sur des entreprises russes, compte tenu de la pauvreté des informations financières publiées.

Attendez-vous à n’obtenir que des informations de base, guère exploitables.

La situation s’est évidemment aggravée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a valu à la Russie une avalanche de sanctions qui ont entraîné le départ massif des sociétés étrangères, en particulier occidentales.

Se rapprocher des entreprises et institutionnels français restés sur place.

Parmi les rares sources locales disponibles, citons :

  • United Credit Bureau, détenu par Sherbank,Interfax Group et Experian

https://bki-okb.ru/?lang=en [email protected]

3. Moyens de paiement

Monnaie locale

Le rouble (RUB).

La loi russe en vigueur ne prévoit pas de limitation à la convertibilité du rouble.

Taux de change au 30 octobre 2022 :

1 RUB = 0,01631 EUR

1 EUR = 61,306 RUB

Meilleures monnaies de facturation des échanges

L’euro (EUR), qui gagnait de plus en plus de terrain avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Mais attention à la difficulté des transferts de fonds de la Russie à l’Europe depuis les sanctions, en raison des contrôles de conformité effectués par les banques.

Conseillés

Les vagues successives de sanctions économiques et financières prises par les États-Unis, l’Union européenne et leurs alliés en réponse à l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 ont rendu très compliquées les transactions avec la Russie. D’autant plus qu’une grosse partie de son système bancaire a été exclu du système Swift, sans compter les listes de dizaines d’entités et personnalités (oligarques, politiques…) russes qui ont été littéralement black listées. On ne saurait trop conseiller une extrême prudence dans ce domaine, en se tenant informés de l’évolution des sanctions.

Le site de la direction générale du Trésor, tient à jour un registre exhaustif et et en n’hésitant pas à rechercher du conseil auprès des banquiers en amont de toute transaction (voir également le conseil du credit manager).

Pour rappel, au niveau mondial, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, compte tenu des tensions qui prévalaient depuis 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée (sanctions économiques occidentales) et une crise économique qui frappait le pays, la majorité des opérations commerciales avec la Russie se réalisaient par paiement d’avance, et/ou offshore, avec pour des montants significatifs, la contrepartie de faire émettre une garantie bancaire de restitution d’acompte, et 15 % par paiement à vue. Le solde se partageait entre virement Swift garanti par une assurance-crédit ou par une lettre de crédit standby, le plus souvent émise offshore.

Déconseillés

Tous les autres.

Le conseil du crédit manager

La situation actuelle, avec la guerre en Ukraine et les vagues successives de sanctions occidentales, a rendu encore plus difficiles les transactions internationales avec la Russie. Elles étaient déjà compliquées depuis le 17 mars 2014 (annexion de la Crimée), date de la première salve de sanctions de l’Union européenne (UE).

Depuis, les sanctions se sont multipliées et côté russe, le gouvernement a durci les conditions d’accès au marché local par mesure de rétorsion. En cette fin d’automne 2022, la situation ressemble de plus en plus à celle que l’on rencontre dans les transactions avec l’Iran : tellement de sanctions frappent le pays qu’il va devenir très difficile de les « détricoter » dans le cas d’un éventuel retour à la normale.

L’impact des sanctions sur les acteurs économiques russes devraient commencer par se faire sentir progressivement.

De source locale, environ un tiers des entreprises souffrent de la baisse de la consommation locale, de défaut d’approvisionnement et également de manque de personnel suite à la mobilisation.

Depuis mars 2022, huit banques russes ont été déconnectées du système Swift. L’impact de cette exclusion est sérieux : selon les propos du directeur de Swift en Russie, ce pays était le deuxième utilisateur mondial du réseau ! Depuis, ses banques sont revenues au bon vieux telex, ou encore ont essayé d’autres techniques pour contourner cette exclusion.

Par ailleurs, la Russie, copiant la Chine, a entrepris de mettre en place un système alternatif, reliant dans un premier temps les principales banques russes à la Banque centrale (SFPS, relié à la plateforme MIR). Début 2019, plusieurs banques russes ont aussi rejoint le réseau mis en place par la Chine (le CIPS pour Cross Border Interbank Payment System). Dans ce contexte, les défaillances d’entreprises n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Mais les données recueillies nous paraissent sujettes à caution, surtout pour les prévisions à un ou deux ans.

Attention : même si l’on constate un certain recul des impayés sur le marché domestique, conséquence, rappelons-le, d’une augmentation des paiements d’avance, on remarquait hélas de nombreux impayés à l’international, pour les rares exportateurs qui s’aventuraient toujours à travailler avec la Russie sans aucune garantie quelques semaines avant le début de l’intervention en Ukraine. Les entreprises russes ont souvent tendance à invoquer de faux litiges pour retarder le paiement. Le niveau des demandes de recouvrement sur la Russie émanant d’exportateurs prenant des risques inconsidérés pour faire du chiffre restait important avant cette crise.

Rappelons qu’au niveau mondial, crise ou pas, plus de 70 % des opérations commerciales avec la Russie se réalisaient par paiement d’avance ou au comptant.

Localement, on approchait les 85 %.Bien évidemment, dans la conjoncture actuelle, la Russie est classée 7/7 en risque de non-transfert par l’assureur-crédit Credendo.

Tous les assureurs crédits ont réduit drastiquement leurs encours sur ce pays dans les premiers mois ayant suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine et les premières salves de sanctions occidentales.

Aussi, compte tenu de la crise ukrainienne et des sanctions économiques occidentales qu’elle a entraînées, compte tenu également du comportement médiocre des entreprises russes en matière de respect des délais de paiement et de la difficulté d’obtenir des informations financières fiables, la plus grande prudence s’impose.

Et surtout n’oubliez pas de soigner la rédaction des contrats.

Pour plus d’informations sur les sanctions, le site de la direction générale du Trésor est une bonne source et fournit un mail contact pour des questions plus précises :

www.tresor.economie.gouv.fr/services-auxentreprises/sanctions-economiques

Contact : [email protected]

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