Sur le plan diplomatique, il a été mis fin, début janvier 2021, à l’embargo mis en place en juin 2017 par quatre pays de la zone (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Bahreïn et Égypte). Petit à petit, le pays, qui vient d’accueillir la coupe du monde de football (novembre-décembre 2022), a relevé la tête et la situation est revenue progressivement à la normale.
Le Qatar, assis sur ses immenses réserves d’hydrocarbures, notamment gazières, reste l’un des « meilleurs risques » de la région, avec le Koweït…
Mais attention : le risque de transfert est toujours très élevé, 4/7 selon Credendo. On signalait pourtant un bon comportement payeur en général, les entreprises du Qatar ayant à cœur de respecter leurs engagements.
Néanmoins, on constate depuis plusieurs années des retards de paiement, particulièrement dans le secteur de la construction, souvent liés à des désaccords sur les situations de travaux et non à des problèmes de trésorerie. En 2015, plus de trente litiges ont ainsi été portés devant la Cour d’arbitrage de l’ICC (Chambre de commerce internationale), contre moins de cinq en moyenne dix ans auparavant…
Récemment, un grand groupe de BTP britannique, en faillite, annonçait qu’un défaut de paiement du Qatar d’environ 200 millions de livres avait accéléré sa chute, ce que les auditeurs ont contesté par la suite… Verrouillez donc bien les clauses spécifiques des contrats relatives à ces aspects clés.
Et dans tous les cas, ne négligez pas de sécuriser les opérations, compte tenu du contexte de crise financière internationale qui perdure, d’autant plus qu’il semble que les conditions d’octroi des crédits bancaires se sont un peu durcies localement et qu’à court terme, une dégradation des délais de paiement est tout à fait plausible.
Prudence donc pour les transactions de montant significatif.