Sans surprise, aucune amélioration à venir pour ce pays. Les trois coups d’État en dix ans, dont le dernier en mai 2021 (après celui d’août 2020), témoignent de la situation politique dégradée de ce pays en proie à une rébellion touareg et aux assauts des bandes armées, djihadistes et autres, depuis 2013. En outre, il est sous embargo de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) depuis le coup d’État d’août 2020, et la junte au pouvoir, qui a poussé au retrait des forces françaises de l’opération Barkane, est accusée d’être sous l’emprise des mercenaires du groupe russe Wagner. Les relations diplomatiques avec la France sont au point mort et celle-ci a décidé de suspendre son activité d’aide au développement dans ce pays dès février 2022. Dans ce contexte, la situation économique du Mali, très dépendante de l’aide internationale, est précaire. Il présente un risque terroriste élevé qui nuit grandement à son image auprès des milieux d’affaires étrangers et a ruiné le tourisme. Le système bancaire reste fragile. Le risque de non-transfert est toujours maximum (noté 7/7 par Credendo). On signale évidemment des difficultés dans le recouvrement des créances impayées.
Tous ces points doivent inciter à la plus grande prudence dans les transactions avec le Mali et beaucoup de rigueur dans le suivi des échéances. Privilégier le paiement d’avance s’il est négociable, ou offshore si le client dispose de fonds à l’étranger.