Atlas 2023 des risques pays

Iran
Iran

Iran•IRR

1. Notes de risque pays

OCDE : 7/7 (octobre 2022)

Allianz Trade : D4, risque de court terme élevé (octobre 2022)

Coface : pays E ; environnement des affaires D (octobre 2022)

Credendo : court terme : 7/7 ; commercial : C ; risque de transfert : 7/7 (novembre 2022)

Atradius : 10/10 (octobre 2022).

2. Obtenir des renseignements de notoriété sur l’acheteur

Il est très difficile d’obtenir des informations fiables sur les entreprises iraniennes : elles manquent de transparence, les bilans ne sont pas toujours exacts.

Un prestataire chypriote fournit nĂ©anmoins des informations plus ou moins satisfaisantes : . Cedar Rose Int. Services Ltd SociĂ©tĂ© de l’Arab Business Information, spĂ©- cialisĂ©e sur le Maghreb, le Proche et le MoyenOrient.

www.cedar-rose.com

Tél. : +357 25 346630

3. Moyens de paiement

Monnaie locale

Le rial iranien (IRR).

Taux de change au 9 novembre 2022 :

1 EUR = 42 662,7 IRR

1 IRR = 0,00002 EUR

1USD = 42000,00 IRR

1 IRR = 0,000020 USD

Remarque : nous avons intĂ©grĂ© dans cette Ă©dition la conversion USD/IRR. Rappelons qu’il est dĂ©licat d’effectuer des transactions en USD avec l’Iran, bien que de nombreux grands contrats soient libellĂ©s dans cette devise. L’impact de l’usage du dollar amĂ©ricain au regard du risque de sanction amĂ©ricaine est on ne peut plus flou, selon les textes et dĂ©clarations des institutions et reprĂ©sentants des ÉtatsUnis. Nous ne nous Ă©tendrons pas davantage sur ce sujet Ă©pineux.

Meilleures monnaies de facturation des échanges 

L’euro (EUR).

Conseillés

Le crédit documentaire irrévocable et confirmé (silencieusement). Compte tenu des sanctions internationales continuant à peser sur le pays, la majorité des crédits documentaires sont émis offshore. On voit aussi une augmentation des opérations de compensation.

À noter que la confirmation des crédits documentaires est toujours rare et qu’il faut la chercher hors de France, le plus souvent aux Émirats arabes unis, en Turquie, en Italie ou en Autriche. Pour l’embargo et ses conséquences directes pour les exportateurs, voir plus loin le Conseil du credit manager. Pour faire le point sur les sanctions et voir les catégories de produits interdits et autorisés, les plafonds de montant et les modalités d’autorisation, aller sur le site Internet du Trésor (dernière mise à jour le 29 juin 2022, à l’heure où nous effectuons la révision de cette fiche) : https://www.tresor.economie.gouv.fr/services-aux-entreprises/sanctions-economiques/iran  ainsi que le Guide pratique pour commercer avec l’Iran que l’on télécharge sur la même page.

Déconseillés

Tous les autres.

Le conseil du crédit manager

Les notes des diffĂ©rents institutionnels et assureurs-crĂ©dit se passent de tout commentaire :l’Iran est bien Ă©videment toujours un risque très Ă©levĂ© pour les exportateurs. Et de plus, selon Credendo, risque de non-transfert maximum : 7/7.Sanctions, oĂą en est-on ? La situation est toujours aussi compliquĂ©e, surtout depuis la dĂ©cision de l’ancien prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, en mai 2018, de sortir du Programme conjoint d’action global ou Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), l’accord sur le nuclĂ©aire iranien de juillet 2015. La nouvelle administration amĂ©ricaine n’a pour le moment pas remis en cause formellement cette sortie. On efface tout et on recommence ! Un expert amĂ©ricain Ă©crivait dĂ©jĂ  il y a quelques annĂ©es (avril 2013), Ă  propos des seules sanctions amĂ©ricaines, une phrase qui reste juste près de dix ans après : « Ă€ cause de l’extraordinaire imbroglio lĂ©gislatif des sanctions contre l’Iran, qui s’accumulent depuis trente ans, sous la forme de dĂ©cisions de politique gĂ©nĂ©rale qui sont ensuite transformĂ©es en lois, les États-Unis sont totalement impuissants pour se dĂ©gager du rĂ©gime des sanctions qu’ils ont eux-mĂŞmes instituĂ©. » Outre leur complexitĂ©, une autre caractĂ©ristique des sanctions amĂ©ricaines est qu’elles ont une portĂ©e extraterritoriale : autrement dit, elles s’appliquent partout, Ă  toutes les entreprises.Pour rappel, après le black-out financier dĂ©but novembre 2018, de nouvelles sanctions sont entrĂ©es en vigueur le 2 mai 2019, puis en 2020 de la part des États-Unis. Il est devenu très difficile pour les exportateurs de trouver des banques acceptant les transactions avec les importateurs iraniens, mĂŞme sur des marchandises lĂ©galement autorisĂ©es, et lorsqu’ils en trouvent une, le coĂ»t est très Ă©levĂ©. Pour continuer d’effectuer des opĂ©rations non prohibĂ©es par l’ONU ou l’Union europĂ©enne (UE), ou encore les États-Unis, il faut ĂŞtre curieux, inventif et dĂ©brouillard. Très dĂ©brouillard mĂŞme quand on se souvient d’un article des Échos du 17 mai 2018 : « Les entreprises françaises sous la pression des banques (françaises, c’est nous qui prĂ©cisons…) pour sortir d’Iran. » En clair, plus que jamais, c’est hors de nos frontières qu’il faudra chercher des solutions. L’imbroglio des diffĂ©rentes sanctions internationales pesant sur le pays risque de devenir de plus en plus complexe et inextricable, d’autant plus que les États-Unis non seulement ont rĂ©tabli les sanctions levĂ©es après 2015 mais en ont ajoutĂ© de nouvelles, cette fois-ci liĂ©es aux opĂ©rations de dĂ©stabilisation menĂ©es par l’Iran dans la rĂ©gion (Syrie, YĂ©men…). Le pays reste difficile, notamment en raison de cette prolifĂ©ration de sanctions Ă  propos du programme nuclĂ©aire iranien, que ce soit les rĂ©solutions de l’ONU, les sanctions amĂ©ricaines ou les règlements de l’Union europĂ©enne. Attention : de nouvelles sanctions sont apparues cette annĂ©e dans le cadre de la guerre en Ukraine. Le 21 octobre 2022, l’Union europĂ©enne a ainsi Ă©mis de nouvelles sanctions contre l’Iran, suite Ă  la fourniture de matĂ©riel militaire, notamment des drones militaires, Ă  la Russie !Il demeure difficile de s’y retrouver dans la jungle de ces rĂ©solutions. D’autant plus que rĂ©cemment, certains règlements ont fait l’objet de demandes d’annulations partielles devant la Cour de justice europĂ©enne : demandes basĂ©es sur l’absence de fondements rĂ©els quant aux faits invoquĂ©s. Exemple : le règlement n°945/2012 du 15 octobre 2012, sĂ©rieusement contestĂ© par plusieurs personnes et entitĂ©s boycottĂ©es. Certains observateurs commencent mĂŞme Ă  douter non seulement de l’efficacitĂ© de ces sanctions mais surtout des difficultĂ©s Ă©videntes pour en sortir un jour, dans la mesure oĂą certaines contraintes Ă  respecter par l’Iran ne pourront jamais ĂŞtre respectĂ©es. RĂ©cemment, un banquier de la City, commentant un nouveau texte amĂ©ricain, disait dans une interview au Guardian : « Certains pensentque le texte est si compliquĂ© qu’il peut dissuader les entreprises de retourner en Iran, tandis que d’autres redoutent qu’il soit sujet Ă  interprĂ©tation. » En attendant, ce sont les exportateurs qui sont pĂ©nalisĂ©s par ces sanctions, dans leurs relations commerciales. Un certain flou règne aussi quant aux banques boycottĂ©es et aux autres. En effet, depuis novembre 2007, des banques iraniennes sont boycottĂ©es dans leurs opĂ©rations commerciales, souvent au-delĂ  de l’esprit mĂŞme des rĂ©solutions de l’ONU : Sepah, Saderat Iran, Melli Iran, Kargoshaee (Aka Kargosa’i Bank), Arian (Aka Aryan Bank), Mellat, Persia International Bank (PLC). Cela a obligĂ© les exportateurs Ă  trouver de nouveaux rĂ©seaux pour leurs encaissements, souvent auprès de pays moins regardants quant Ă  l’application des sanctions internationales.Pour compliquer un peu plus les choses, en 2017, en dĂ©pit de la prĂ©tendue rĂ©ouverture, Ă©chaudĂ©es par les amendes records prononcĂ©es contre BNP Paribas, le CrĂ©dit Agricole ou encore Deutsche Bank, de nombreuses banques françaises n’ont cessĂ© de refuser de travailler avec l’Iran et donc confirmer les crĂ©dits documentaires ouverts par des banques iraniennes. On trouve quelques petites banques, absentes du marchĂ© local amĂ©ricain, qui couvrent certaines opĂ©rations, mais pour des montants guère significatifs. C’est Ă  l’étranger, particulièrement en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Turquie, que les opportunitĂ©s se multiplient. La banque publique française du commerce extĂ©rieur, Bpifrance, a gelĂ© son projet de mettre en place des offres de financement sur l’Iran depuis le retrait amĂ©ricain de l’accord sur le nuclĂ©aire, en mai 2018. Comme l’écrivait Le Mocidans un article publiĂ© le 12 avril 2018 dans sa Lettre confidentielle (« Iran / Export : le nouveau dispositif de financement suspendu au contexte diplomatique »), la mise en Ĺ“uvre de ce projet Ă©tait Ă©troitement dĂ©pendante de l’évolution du contexte diplomatique. DĂ©but 2019, un vent d’optimisme a nĂ©anmoins soufflĂ© dans le monde des exportateurs avec un projet de mĂ©canisme europĂ©en plus ou moins similaire Ă  du troc montĂ© par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne : dĂ©nommĂ©e Instex, cette entitĂ© spĂ©cifique créée par les trois pays (Instrument in Support of Trade Exchanges) a pour objectif de favoriser les Ă©changes commerciaux avec l’Iran dans les secteurs autorisĂ©s par l’accord sur le nuclĂ©aire. Une première transaction a Ă©tĂ© effectuĂ©e fin mars 2020. Mais cet instrument est très controversĂ©, que ce soit en matière de crĂ©dibilitĂ©, de fiabilitĂ© ou mĂŞme de lĂ©gitimitĂ©. On n’en a plus entendu reparler depuis… Pour en savoir plus, aller sur le site du TrĂ©sor mentionnĂ© plus haut et cliquer sur la Foire aux questions d’Instex : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Institutionnel/Niveau3/Pages/23851740-b4ee-4410-a9ac-a3e22e641465/files/adf3220be85a-4084-bc8b-8c9078d2389

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