Juste avant la crise sanitaire, en 2019, les faillites avaient recommencé à progresser (+3 %) après 9 ans de baisse continue. Grâce aux aides déployées pour soutenir les entreprises durant la crise sanitaires, les défaillances ont, comme partout, fortement baissé : -34 % en 2021, après -5 % en 2020. Dans son étude publiée en mai 2022, Allianz Trade prévoit des hausses de 3 % en 2022 et 23 % en 2023. On constate toujours chez les PME américaines un niveau assez significatif des retards de paiement dus à de faux litiges.
Les banques régionales ne finançant quasiment plus les PME, celles-ci cherchent à allonger le délai de paiement sous le moindre prétexte. Signe préoccupant qui ne peut qu’inciter à la prudence, selon les statistiques de l’Union de Berne sur l’année 2021, publiées en août 2022, les États-Unis figurent à la deuxième place du top 5 des pays sur lesquels les assureurs ont versé des indemnisations pour des opérations à court terme.
On constate toujours également une pratique condamnable dans certains secteurs : lorsque le client final est une entité publique, l’importateur va souvent essayer d’imposer une clause appelée if and when : vous serez payé quand mon client m’aura payé. À refuser énergiquement ou alors, exiger en contrepartie des acomptes substantiels. Compte tenu de la dégradation de la trésorerie de nombreuses entreprises américaines, plus particulièrement des PME, et également du coût exorbitant des actions de recouvrement, il faut être très vigilant dans la rédaction des clauses financières et la négociation des conditions de paiement.
De même, il faut être très ferme dans les actions de suivi des créances. Éviter le laxisme en matière d’action de recouvrement. Dès l’échéance dépassée, agir fermement.
Attention : en matière de prescription commerciale, selon les États, le délai varie de deux à quinze ans.