Attention, on le rĂ©pète chaque annĂ©e :le Canada est une fĂ©dĂ©ration formĂ©e de provinces et territoires, avec des lois diffĂ©rentes d’une province Ă une autre. Ainsi, en matière de clause de rĂ©serve de propriĂ©tĂ©, pour ĂŞtre opposable aux tiers, selon les provinces, elle doit ĂŞtre enregistrĂ©e ou non. Et dans ce dernier cas, c’est parfois très fortement recommandĂ©. Ces diffĂ©rences locales se retrouvent Ă©galement en matière de prescription commerciale : si dans la majoritĂ© des provinces, le dĂ©lai est de deux ans, une minoritĂ© de petites provinces applique un dĂ©lai de six ans. Les entreprises canadiennes ont la rĂ©putation de respecter leurs engagements financiers. Attention, toutefois, Ă la rĂ©daction des contrats : soyez très rigoureux et attentifs au respect des obligations. Concernant l’évolution des dĂ©faillances d’entreprises, comme dans de nombreux autres pays, des dispositions ont Ă©tĂ© prises par le gouvernement canadien et les autoritĂ©s provinciales pour « freiner » l’explosion des dĂ©faillances Ă la suite de la crise sanitaire liĂ©e Ă la Covid-19 en 2020 et 2021, entrainant des baisses plus ou moins spectaculaires des dĂ©faillances. Selon le Bureau du surintendant des faillites au Canada (https://ised-isde.canada.ca/site/bureau-surintendant-faillites/fr) 2020 s’est achevĂ©e sur une baisse d’environ -24 % et 2021 sur une baisse de -11%. Curieusement pour 2022 les prĂ©visions divergent selon les prestataires, hausse d’environ 18 % pour l’un, de 49 % pour l’autre… Notons que selon les statistiques officielles locales, au 31 aoĂ»t 2022, le nombre de dossiers d’insolvabilitĂ© d’entreprises a augmentĂ© de 25,3 % sur 12 mois glissants. Par ailleurs, mĂŞme si les retards de paiement sont relativement faibles, prudence nĂ©anmoins pour les transactions avec un nouveau partenaire, surtout si le montant est Ă©levĂ©.