A l’occasion de la publication de la première édition de son Country Risk Atlas, l’assureur-crédit Allianz Trade présente des tendances plutôt rassurantes pour les exportateurs, avec seulement 4 pays dont la note a été dégradée pour 21 dont l’évaluation s’est au contraire améliorée. Au total, le score moyen du risque pays est resté stable au niveau mondial.
Quatre économies dont l’évaluation a été dégradée pour 21 dont la note de risque a été améliorée : les grandes tendances qui se dégagent de la première édition du Country Risk Atlas de l’assureur-crédit Allianz Trade, qui présente ses évaluations de risques pour 83 pays sous la forme de fiches sur les principaux facteurs négatifs et positifs qui impactent les risques d’impayés, ne sont finalement pas aussi catastrophiques que ce qu’on aurait pu craindre avec la succession de crises économiques et géopolitiques.
Un signal rassurant pour les exportateurs, mais sans plus…
Il est vrai que l’année 2022 avait été marquée par un bilan plus sévère (17 baisses de note au total pour seulement 8 améliorations), signe que les gros ajustements avaient déjà été fait. Pour les exportateurs, dont les risques d’impayés augmentent quant la situation macro-économique et financière d’un pays se dégrade, c’est plutôt un signal rassurant mais sans plus.
Car en moyenne, selon Allianz Trade, le risque pays mondial pour les entreprises en 2023 se reste légèrement au-dessus de 2 sur 3, soit un risque moyen : une donnée « stable par rapport à 2022 et presque de retour aux niveaux de 2019 » note l’assureur-crédit. Au niveau régional, la note de risque moyenne de l’Afrique est toutefois supérieure à 3 (sensible), tandis que le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est (y compris la Russie) sont proches mais inférieurs à 3 (sensible). L’Asie-Pacifique se situe légèrement au-dessus de 2 (moyen) et l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord sont proches de 1 (faible).
« En 2022, nos notes de risque pays ont été largement influencées par les répercussions de la guerre en Ukraine, explique Ana Boata, directrice de la Recherche économique chez Allianz Trade, dans un communiqué. Mais en 2023, l’économie mondiale a fait preuve d’une certaine résilience face à l’un des cycles de resserrement de la politique monétaire mondiale les plus agressifs et face à certains chocs mondiaux majeurs. Ainsi, nous avons relevé les notes de risque de 21 économies, soit environ 19 % du PIB mondial. C’est l’Afrique qui a bénéficié du plus grand nombre de hausses (10), suivie par l’Europe (6), tandis que seules la Chine et l’Uruguay ont vu leur trajectoire de risque pays s’améliorer, respectivement en Asie et dans les Amériques ».
Égypte et Israël, des notes dégradées pour des raisons différentes
Dans le détail, qui sont les pays dont la note de risque pays court terme pour les entreprises (en termes de risque d’impayés) a été dégradée ?
Sans surprise, l’ Égypte, pour des raisons de crise de liquidités (à D4, soit un risque court terme très élevé pour les entreprises) et Israël, en raison du risque politique (à B1, soit un risque faible pour les entreprises). Deux autres petites économies sont également concernées : Bhutan (de C3 à D4) et Kiribati (de C3 à D3).
Concernant les économies dont la cote s’est améliorée à différent moment de l’année 2023, des pays émergents ont fait preuve de « résilience aux chocs mondiaux », selon Allianz Trade : Afrique du Sud (de C3 à B3 risque sensible), Albanie (de D3 à C3 risque sensible), Algérie (de C3 à C2 risque moyen), Angola (de D4 à D3, risque élevé mais en amélioration), Bulgarie (de B2 à BB2, risque moyen), Cap Vert (de C3 à C2), Chine (de B2 à B1, risque faible), Congo (de D4 à D3), Djibouti (de C3 à C2), Maroc (de B3 à B2 risque moyen), Oman (de B2 à B1), Qatar (de B1 à BB1, risque faible), Seychelles (de D3 à C2), Tanzanie (de C3 à C2), Togo (de D3 à C3) et Uruguay (de BB2 à BB1, risque faible).
Les perspectives court terme de plusieurs économies avancées se sont également améliorées, notamment : Croatie (de BB2 à BB1), Chypre (de B2 à BB2), Grèce (de B2 à BB2), Islande (de B2 à BB2), Slovénie (de BB2 à A2 risque moyen).
En termes de grandes zones géographiques, on note que l’Afrique a connu le plus grand nombre d’améliorations (10 au total), suivie de l’Europe (6), tandis que seuls la Chine et l’Uruguay ont vu leurs trajectoires de risque s’améliorer en Asie et dans les Amériques, respectivement.
C.G
Pour consulter ce Country Risk Atlas (version en anglais) : cliquez ICI